>>Le pape attendu à Malte pour prôner l'accueil sur les traces de Saint Paul
>>Le pape salue des fidèles depuis un balcon de son hôpital
Le pape François célèbre la messe devant au moins 12.000 personnes à Floriana, près de la capitale de Malte La Valette, le 3 avril 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Arrivé peu avant 10h00 (08H00 GMT) dans sa "Papamobile", François a été accueilli sur Granaries Square à Floriana, près de la capitale La Valette, par les acclamations de la foule, s'arrêtant plusieurs fois pour bénir des enfants et des bébés.
"Je l'ai trouvé très fatigué hier... Je crois qu'il souffre. Il a son âge et le programme est très chargé pour lui", a confié Anna Balzan, Maltaise de 67 ans, venue avec sa fille et ses trois petits-fils. Sur ses épaules, un drapeau du Vatican qu'elle possède depuis la visite de Jean-Paul II en 1990.
Depuis le début de cette visite de deux jours, le Saint-Père, 85 ans, est apparu particulièrement diminué par ses problèmes d'articulations qui l'ont récemment obligé à annuler des engagements. Pour la première fois, il a dû utiliser samedi une plate-forme élévatrice pour monter et descendre de son avion.
Plus tôt dimanche 3 avril, le souverain pontife s'est recueilli à la grotte de Saint Paul à Rabat, l'un des principaux lieux de pèlerinage de l'île, qu'avaient déjà visitée ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoit XVI.
Le pape a de nouveau appelé à s'inscrire dans les pas de l'accueil réservé à Saint Paul, qui a fait naufrage en l'an 60 au large de Malte selon la tradition chrétienne, en référence aux migrants arrivant dans l'archipel méditerranéen.
"Aide-nous à reconnaître de loin les besoins de ceux qui luttent au milieu des vagues de la mer, jetés sur les rochers d'un rivage inconnu. Fais que notre compassion ne s'épuise pas en vaines paroles", a-t-il déclaré.
Dans l'après-midi, il prononcera un discours dans un centre d'accueil pour réfugiés, le "Laboratoire de paix Jean XXIII".
Dans l'avion qui le ramènera à Rome peu avant 20H00 (18h00 GMT), le pape répondra aux journalistes qui l'accompagnent, pour sa traditionnelle conférence de presse.
Samedi 2 avril, François a fustigé dans des mots forts l'invasion russe de l'Ukraine, évoquant "quelque puissant, tristement enfermé dans ses prétentions anachroniques d'intérêts nationalistes", qui "provoque et fomente des conflits".
Il a également dénoncé "les séductions de l'autocratie" et "les nouveaux impérialismes" qui font peser sur le monde la menace d'une "Guerre froide étendue qui pourrait étouffer la vie de peuples et de générations".
Interrogé par un journaliste dans l'avion sur la possibilité qu'il se rende prochainement à Kiev, il a répondu : "C'est à l'étude".