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Des inspecteurs de police sur le lieu de la fusillade qui a fait un mort à Toulouse, le 8 octobre. |
Deux hommes à moto, dont un muni d'une arme de poing, ont ouvert le feu vers 17h00 sur la terrasse du bar "Le Papus", où se trouvaient des clients, et ont poursuivi l'une des trois victimes à l'intérieur de l'établissement situé dans le quartier populaire du même nom, a-t-on indiqué au parquet de Toulouse.
Les auteurs ont ensuite pris la fuite, a ajouté la même source, selon laquelle un homme a été abattu sur place et deux autres ont été hospitalisés dont l'un dans un état grave.
Le SRPJ de Toulouse a été saisi pour assassinat et tentative d'assassinat. Toutes les pistes sont explorées, y compris celle liée à un règlement de comptes dans le milieu du trafic de drogue, indique-t-on de source proche de l'enquête.
Sur place, un périmètre de sécurité a été mis en place par la police autour du bar, un bâtiment d'un étage dont les quelques tables en plastique à l'extérieur étaient restées quasiment intactes une heure après les coups de feu.
Plusieurs policiers du SRPJ relevaient les impacts de balles et scrutaient le sol à la recherche de douilles, en présence d'une magistrate du parquet. Interrogée par l'AFP, une habitante a déclaré: "Ça fait 40 ans que j'habite ici et je n'avais jamais vu ça".
Il y a deux ans, des habitants du Papus avaient lancé une pétition pour "des réponses concrètes" pour ce quartier construit dans les années 60 "où il fait bon vivre", dénonçant "incivilités", "suspiçion de trafics illicites" et "désert commercial", notamment. Elle avait été signée par une cinquantaine de personnes.
Le quartier en cours de réhabilitation se trouve à proximité de la cité sensible de Bagatelle, en périphérie du grand ensemble du Mirail où trente policiers de la PSQ (police de sécurité du quotidien) ont été récemment déployés sur fond de trafic de stupéfiants.
"Face à ce déferlement de violence, délinquance et trafics doivent être combattus sans relâche, avec des moyens adéquats, en particulier la nouvelle #PoliceSécuritéQuotidien", a déclaré sur Twitter le maire LR de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.
Plusieurs quartiers populaires toulousains, dont celui du Mirail, ont été par le passé le théâtre de règlements de comptes mortels sur fond de trafic de drogue. En juillet 2017, un homme avait été tué et sept autres blessés dans une fusillade perpétrée par un individu utilisant une poussette pour cacher son arme.