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Un homestay de Dinh Van Nhu. |
Photo : TNMT/CVN |
Le terrain sur lequel Dinh Van Nhu a construit sa maison d’hôtes s’étend sur 1.000 m², entre ruisseau et montagne. C’est une maison sur pilotis d’un seul étage, le rez-de-chaussée servant de salle de réception et de cuisine, l’étage étant capable d’héberger 30 personnes. Elle est simplement décorée de bois, de bambou, de pierre et d’objets traditionnels des Co Tu.
Voilà sur quoi repose la coopérative de tourisme communautaire de Dinh Van Nhu, qui emploie 45 personnes de deux villages. Ses coopérants se divisent en petits groupes chargés respectivement du tissage de brocatelle, de la vannerie, du trecking, de la cuisine et des gongs.
Bùi Thi Luoi fait partie du groupe de tissage. "Depuis l’ouverture de la maison d’hôtes, les touristes font souvent appel à nous pour leur confectionner des portefeuilles, des chemises ou des sacs, et certains nous donnent des pourboires compris entre 50 et 200 mille dôngs si c’est un jour férié. Nous en sommes très contentes. Grâce aux touristes, nous avons un revenu supplémentaire et bien de nos traditions ont trouvé une deuxième jeunesse", dit-elle.
Tout a commencé en 2019, lorsque les autorités du district de Hoà Vang ont choisi deux villages, Tà Lang et Giàn Bi, pour expérimenter le tourisme communautaire. Elles se sont portées garantes pour que les villageois puissent contracter un prêt de 400 millions de dôngs à bas taux d’intérêt. C’est à ce moment-là que la coopérative de Dinh Van Nhu a vu le jour. En plus de ces 400 millions de dôngs, Dinh Van Nhu a emprunté à gauche et à droite pour construire sa maison d’hôtes...
Prêts à accueillir de nouveau les touristes
Ici, les touristes sont invités à expérimenter le mode de vie traditionnel des Co Tu, à façonner eux-mêmes une barque qu’ils conduiront le long de la rivière Cu De, à tresser des hottes, à capturer des poissons dans le ruisseau, à voir des femmes Co Tu tisser de la brocatelle et fabriquer des objets de vannerie... La nuit tombante, autour d’un feu géant, touristes et autochtones dansent et chantent ensemble. Tout le monde est heureux, dit Dinh Van Nhu.
Le tissage de brocatelle des Co Tu observé par des visiteurs |
Photo : CTV/CVN |
"C’est une source de revenus considérable pour nous. Les touristes nous paient 100 mille dôngs chacun pour assister à un concert nocturne, et 200 mille dôngs pour les repas du jour. L’épidémie de COVID-19 les a bien sûr empêchés de venir, mais ce n’est que provisoire. Notre commune, Hoà Bac, a tout pour attirer les touristes et tous les membres de notre coopérative sont très motivés", déclare-t-il.
Si l’épidémie a empêché les touristes de venir, elle aura en revanche donné aux autorités de la ville de Dà Nang et aux habitants des villages montagneux du district de Hoà Vang le temps nécessaire pour préparer au mieux la future relance touristique. Des ateliers de formation ont été organisés sur le tissage de brocatelle, la vannerie et les services d’hôtellerie, fait savoir Tan Van Vuong, directeur adjoint du Service du tourisme de Dà Nang.
"Prochainement, avec les autorités du district, nous prendrons des mesures pour faciliter la création de nouveaux services touristiques et renforcer la promotion du tourisme local. Des guides professionnels vont effectuer des visites d’exploration pour créer de nouveaux circuits basés sur la découverte de la nature et du mode de vie traditionnel des autochtones", indique-t-il.
Le district de Hoà Vang en particulier et la ville de Dà Nang en général sont prêts à accueillir de nouveau les touristes. Après la pandémie, la demande promet d’être à la hauteur de leurs attentes.