Pristina rejette l'accord entre la Mission de l'OTAN au Kosovo et représentants serbes

La Mission de l'OTAN au Kosovo (KFOR) est parvenue le 3 août à un accord avec des représentants serbes aux termes duquel la KFOR maintiendra jusqu'à la mi-septembre au moins son contrôle sur les deux postes-frontières dans le Nord du Kosovo à l'origine de la crise actuelle.

Cet accord a été aussitôt rejeté par Pristina, considérant qu'il faisait fi de leur "objectif principal" de déployer sur place des policiers et des douaniers relevant de son autorité. C'est précisément un tel déploiement qui a provoqué la crise actuelle le 25 juillet.

"Le système actuel de contrôle (par la KFOR) restera inchangé jusqu'à la mi-septembre" aux postes-frontières de Jarinje et de Brnjak, au nord du Kosovo, à la frontière avec la Serbie, a indiqué la KFOR dans un communiqué.

"Ce délai pourra être étendu dans le temps, si nécessaire. La KFOR maintient le commandement et le contrôle" des deux postes-frontières, a ajouté la KFOR.

L'accord a été conclu entre le commandant de la KFOR, Ehrard Buhler, et deux représentant serbes : le ministre pour le Kosovo, Goran Bogdanovic ; et le diplomate Borko Stefanovic, négociateur en chef pour le dialogue entre Belgrade et Pristina.

Les "barrages routiers" érigés dans le Nord du Kosovo par les Serbes de la région, où ils sont majoritaires, seront par ailleurs levés et "la liberté de mouvement rétablie", a ajouté la KFOR.

Les Serbes du Kosovo s'étaient insurgés la semaine dernière contre la décision de Pristina de déployer des douaniers et des policiers relevant de son autorité sur les postes de Brnjak et de Jarinje, pour affirmer de la sorte leur contrôle sur le Nord du Kosovo.

Les autorités de Pristina ont aussitôt qualifié d' "inacceptable" l'accord entre la KFOR et les représentants serbes.

"L'accord n'a pas prévu le principal objectif de Pristina d'établir ses policiers et ses douaniers" aux postes de Jarinje et de Brnjak, a souligné le gouvernement kosovar dans un communiqué.

La KFOR avait pris le contrôle des deux postes-frontières litigieux, après que l'un d'eux, celui de Jarinje, eut été incendié le 27 juillet par des manifestants cagoulés, de toute évidence serbes.

Les Serbes du Kosovo ne reconnaissent pas les autorités de Pristina et ne veulent relever que de Belgrade.

AFP/VNA/CVN

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