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L'ancien ministre des Affaires étrangères slovaque et candidat à la présidentielle Ivan Korcok vote au premier tour du scrutin le 23 mars à Senec (Slovaquie). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon un décompte de 99,9% des voix, M. Korcok en obtient 42,44%, contre 37,1% pour M. Pellegrini, selon l'Office slovaque des statistiques. Le deuxième tour du scrutin aura lieu le 6 avril.
Les analystes s'attendaient à une résultat serré, M. Pellegrini, 48 ans, et M. Korcok, 59 ans, étant en tête des sondages d'opinion avant le vote.
"C'est un énorme succès pour nous", a déclaré M. Pellegrini à la presse.
"Les résultats ont montré que la plupart des Slovaques (y compris ceux qui ont voté pour d'autres candidats, ndlr) ne veulent pas d'un président libéral, de droite ou progressiste", a-t-il estimé.
M. Korcok, qui sera probablement confronté à une forte opposition de la part de l'équipe de M. Fico s'il est élu, a, quant à lui, jugé son résultat "prometteur, encourageant".
Le président du Parlement slovaque et candidat à la présidentielle Peter Pellegrini s'adresse à la presse le 23 mars Bratislava. |
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"Mais j'ai les pieds sur terre, a-t-il dit. Je veux m'adresser aux électeurs qui ne sont pas d'accord avec la direction que ce gouvernement donne à la Slovaquie (...) y compris en matière de politique étrangère".
"Je veux être un président qui (...) représentera le pays à l'étranger et à l'intérieur et qui prendra des décisions indépendantes, sans recevoir d'ordres", a-t-il dit.
Calme et sage
Bien que sa fonction soit essentiellement cérémonielle, le président slovaque ratifie les traités internationaux, nomme les principaux juges et est le commandant en chef des forces armées.
Le chef de ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'OTAN et de l'Union européenne, peut également opposer son veto aux lois adoptées par le Parlement.
Lors de son vote à Bratislava, Juraj Jankovich, un retraité, a déclaré que M. Pellegrini "était un Premier ministre calme et sage et qu'il serait un bon président".
La graphiste Zora Puskacova a quant à elle déclaré que M. Korcok "serait un digne représentant de la Slovaquie à l'étranger".
"Pellegrini (...) agira très probablement comme un allié" du gouvernement de M. Fico, a déclaré l'analyste Pavol Babos.
Les deux hommes sont des alliés politiques de longue date, et M. Fico a nommé au fil des ans M. Pellegrini à divers postes, dont celui de président du Parlement et de ministre de l'Éducation.
Le cabinet de Fico a récemment été critiqué pour avoir adopté une réforme controversée du code pénal, qui prévoit notamment un allègement des peines pour la corruption et les délits économiques.
Bien qu'il se présente en tant qu'indépendant, M. Korcok est soutenu par les partis d'opposition qui pensent qu'une victoire de Pellegrini ouvrirait la voie à des grâces présidentielles pour les alliés du gouvernement reconnus coupables de corruption.
AFP/VNA/CVN