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De gauche à droite : Eric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau, candidats à la présidence des Républicains, à l'issue d'un grand oral au siège du Parti, le 26 novembre à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a récolté 42,73% des voix au premier tour, contre 34,45% pour le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau. Le député du Lot Aurélien Pradié est lui arrivé troisième avec 22,29% des voix. La participation a atteint 72,67%, un niveau qualifié de "remarquable" par la présidente de LR par intérim Annie Genevard.
"Dès ce soir, la compétition est rouverte", a-t-elle ajouté à l'issue d'un point presse au siège du parti.
Signe de cette course relancée, les soutiens des deux finalistes ont bruyamment accueilli leur champions à leur arrivée au siège, aux cris de "Bruno, président !" ou "Eric président !" et sous un tonnerre d'applaudissements.
Premier à prendre la parole, Eric Ciotti s'est dit "empli de joie, de confiance, d'espérance pour aborder la victoire au second tour", dans un esprit "de rassemblement".
Reprenant son message de fermeté, il a promis d'être "le candidat de l'unité, du rassemblement, sur une ligne de clarté" avec "trois piliers porteurs" autour de "l'autorité", "l'identité pour que la France reste la France" et "la liberté".
Alors que Les Républicains sont courtisés par la macronie et par l'extreme droite, il a insisté sur "l'indépendance de notre famille politique".
L'issue de ce scrutin, déclenché par la démission de Christian Jacob en juin, était plus incertaine qu'en 2019, lorsque le précédent président avait été élu dès le premier tour avec 63% des voix.
"On nous disait doctement il y a quelques jours que tout serait déjà joué", a ironisé Bruno Retailleau. "Un peu plus de 5.000 voix me séparent du score d'Eric Ciotti, au contraire, tout est jouable", a-t-il ajouté.
"Rassemblement"
Eric Ciotti, patron de la puissante Fédération des Alpes-Maritimes (près de 9.000 adhérents surles 91.000 que compte LR), faisait en effet figure de favori. À 43%, il améliore son score de la primaire de l'an dernier, où il avait fait 39% face à Valérie Pécresse, sans toutefois parvenir à s'imposer dès le premier tour.
Le 4 décembre au siège du Parti Les Républicains, à Paris. Eric Ciotti est arrivé en tête du premier tour de l'élection à la présidence de la formation. |
Photo : Libération |
Le sénateur de Vendée, parti avec le soutien de nombreux élus, a promis s'il devenait président de LR de consacrer "toute (son) énergie à rassembler notre famille politique qui trop souvent a été divisée".
"Je serai le candidat du renouvellement, de la rupture, du rassemblement" sur une ligne "clairement de droite", a-t-il ajouté.
"C'est une question de survie. Il nous faudra construire ce grand parti populaire, patriote", a-t-il ajouté, alors que LR est tombé à 4,8% à la dernière présidentielle, et s'interroge sur la direction à adopter.
Tous deux ont lancé un remerciement appuyé à Aurélien Pradié.
Eric Ciotti, qui avait tenu une réunion commune avec le député du Lot mardi, dernier, a rendu hommage à "une très belle campagne tournée vers le renouvellement" et promis "plus que jamais à faire le pari de cette jeunesse qui doit incarner l'espoir de notre famille politique".
Il a "fait une très belle campagne" avec beaucoup d'engagement, de panache, d'"enthousiasme" avec "un excellent score", a estimé Bruno Retailleau, malgré ses relations notoirement médiocres avec le député du Lot.
Car avec 22% des voix, ses électeurs s'avèreront décisifs au second tour.
Ironique, Aurélien Pradié a remercié ses concurrents "pour toute l'attention qu'ils me portent désormais, les mots d'encouragement, presque d'amour qu'ils expriment depuis quelques heures".
"Je ne suis pas homme à marchander" mais "je veux que mes combats soient entendus", a-t-il ajouté, assurant qu'il allait "tout faire pour que notre famille politique, dans une semaine, soit absolument rassemblée".
AFP/VNA/CVN