COVID-19
Près de 900.000 morts, suspension des essais du vaccin d'Oxford

Alors que le coronavirus a fait près de 900.000 morts dans le monde - dont un tiers en Amérique latine -, les essais cliniques d'un des vaccins expérimentaux les plus avancés, développé par Oxford et AstraZeneca, ont été suspendus dans la nuit de mardi 8 septembre à mercredi 9 septembre.

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Un site de l'essai clinique du vaccin d'AstraZeneca à Sao Paulo, au Brésil, le 24 juillet.

Pour élucider un éventuel effet indésirable grave chez un participant, le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, partenaire industriel de l'Université britannique Oxford, a annoncé une pause dans les essais mondiaux de son vaccin dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, après l'apparition d'une "maladie potentiellement inexpliquée" chez un volontaire.

Les vaccinations seront stoppées jusqu'à ce qu'un comité indépendant évalue l'incident, dont aucun détail n'a été révélé, mais qui est probablement un effet secondaire important.

Selon le site spécialisé Statnews, les essais ont été interrompus en raison "d'une suspicion d'un effet indésirable grave chez un participant au Royaume-Uni".

Pour David Lo, professeur à l'Université de California Riverside, "d'autres effets indésirables" ont déjà été signalés, "comme de la fièvre, des douleurs (...) donc cela pourrait être quelque chose de plus grave", a-t-il affirmé.

"Les essais sont souvent suspendus temporairement lorsqu'un effet indésirable se manifeste chez un patient, pour que les chercheurs puissent informer" les sites où des essais sont également menés, a-t-il souligné.

"Sans doute que pour le moment il s'agit juste d'être prudent -- c'est une pause, ce n'est pas la même chose que de dire +nous ne pouvons pas avancer+'", a-t-il ajouté.

Un homme prépare une cérémonie d'hommage aux victimes du COVID-19, sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro (Brésil), le 8 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Millions de doses

Cette pause dans les essais pourrait retarder l'un des projets occidentaux parmi les plus avancés, avec ceux des Sociétés américaines Moderna et Pfizer, chacun étant en train de recruter des dizaines de milliers de volontaires afin de vérifier que les doses sont sûres, et empêchent les personnes vaccinées de tomber malades du COVID-19.

Les trois sociétés disaient jusqu'à présent espérer des résultats avant la fin de l'année ou le début de 2021, et ont commencé à fabriquer des millions de doses en avance au cas où ils seraient probants.

AstraZeneca a pré-vendu des centaines de millions de doses à de multiples pays dans le monde, plus qu'aucun de ses concurrents.

Impliqué, avec l'Argentine, dans la production et la distribution en Amérique latine de l'éventuel vaccin d'AstraZeneca, le Mexique a indiqué que son déploiement pourrait être retardé.

La suspension d'essais cliniques "n'est pas un événement inhabituel... et par conséquent l'arrivée du vaccin pourrait être retardée dans la région", a affirmé Hugo Lopez Gatell, sous-secrétaire à la Santé du gouvernement en conférence de presse.

Aux États-Unis, pays le plus endeuillé dans le monde, nombre d'experts craignent que le président américain Donald Trump ne fasse pression pour faire autoriser un vaccin contre le coronavirus avant la présidentielle du 3 novembre. Le républicain, candidat à sa réélection, a affirmé que son pays disposerait d'un vaccin "cette année".


AFP/VNA/CVN

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