>>Baisse du chômage de 0,7 point au 2e trimestre, en "trompe l'œil" à cause du confinement
>>L'économie française va se contracter de 11% cette année, prévient le gouvernement
Le logo Pôle emploi le 5 mars à Lille (France). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pendant la période de confinement, un grand nombre de personnes sans emploi avaient interrompu leurs recherches, conduisant, malgré la crise, à une baisse "en trompe l'œil" au second trimestre de 0,7 point du taux de chômage au sens du bureau international du travail (BIT), à 7,1%.
"Cet effet s'estomperait en grande partie au second semestre. De ce fait, le taux de chômage augmenterait alors très nettement dès l'été", souligne l'Insee.
Après une baisse de 715.000 emplois au premier semestre, l'emploi salarié "serait quasiment stable au second semestre" ajoute l'institut dans son point de conjoncture.
Cette quasi-stabilité serait le résultat "de deux effets opposés". "À la hausse, le rebond de l'activité se traduirait par un rebond modéré de l'emploi dans la plupart des secteurs, notamment sous la forme de contrats intérimaires et via la reprise d'embauches en contrats à durée déterminée", explique l'Insee.
"Ce serait notamment le cas dans l'industrie (hors matériels de transports) et le commerce. Dans la construction, le redressement de l'activité se traduirait surtout par un rebond de la main d'œuvre intérimaire", ajoute l'Institut, précisant que dans le secteur public, l'emploi "rebondirait également d'ici à la fin de l'année, avec des embauches de contractuels et de vacataires qui avaient été suspendues au printemps".
"À l'inverse, l'emploi continuerait de se contracter nettement dans les secteurs plus durablement affectés par la crise (matériels et services de transport, hébergement-restauration, services aux ménages dont les services culturels)", poursuit-il, estimant que "face à la réduction de leur activité, les entreprises de ces secteurs ne seraient plus en mesure de retenir toute la main-d'œuvre qu'elles avaient jusqu'à présent préservée de façon spontanée ou à travers le recours aux dispositifs d'activité partielle", ajoute l'institut.
AFP/VNA/CVN