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Des migrants et réfugiés font la queue pour être embarqués à bord d'un bus pendant l'évacuation d'un camp le 17 août à Paris |
L'opération a débuté vers 07h00, dans les campements sauvages situés quai de Jemmapes, place Stalingrad et avenue de Flandres, dans les 10e et 19e arrondissement de Paris.
Ces migrants, d'origine afghane, soudanaise, érythréenne ou encore somalienne, ont été acheminés vers un commissariat du 18e arrondissement "où leur situation administrative est examinée pour les orienter et les prendre en charge si besoin", a indiqué dans la matinée Yann Drouet, chef de cabinet du préfet de police de Paris.
Au total,696 migrants ont été "mis à l'abri", 610 dans un centre d'hébergement d'urgence et 86 femmes et enfants dans des "structures d'hébergement adaptés", selon un communiqué commun de la préfecture de la région Île-de-France et de la préfecture de police mercredi soir 17 août.
"Environ 80 personnes n'ont pas été orientées vers un centre d'hébergement d'urgence car elles font l'objet d'une obligation de quitter le territoire. Une dizaine de personnes a été placée en rétention, l'examen de leur situation ayant conduit à engager des procédures de réadmissions dans l'État d'Europe dans lequel ces personnes avaient déjà déposé une demande d'asile", précisent-elles.
La préfecture de police mène des opérations répétées depuis la fin du mois de juillet pour évacuer les campements aux conditions indignes qui se reconstituent dans cette partie du 19e arrondissement proche de la Gare du Nord et de la plateforme de France Terre d'asile où les migrants entament leurs démarches à Paris s'ils veulent demander le statut de réfugié.
Le flux reste élevé en raison notamment des arrivées depuis l'Italie, qui se sont traduites ces dernières semaines par des tensions à Vintimille. Il reste une "forte pression (migratoire) à la frontière italienne", a estimé M. Drouet.
"Des opérations de contrôle sont mises en place quotidiennement par la Préfecture de police afin d'éviter la reconstitution de ces campements sur la voie publique. Ces interventions permettent de préserver la salubrité et l'ordre public, de connaître les situations administratives des personnes pour déterminer les réponses à apporter mais également recueillir des informations sur le parcours des migrants dans le but de lutter contre les filières d'immigration clandestine", soulignent les préfectures de région et de police dans leur communiqué.
Mais ces évacuations sont vivement dénoncées par les collectifs de soutien aux exilés qui dénoncent une logique d'expulsion, alors que la petite trentaine d'opérations menées depuis plus d'un an avec la ville de Paris et la préfecture de région débouchaient sur des propositions d'hébergement.
Depuis juin 2015, 15.903 offres d'hébergement ont été faites aux migrants, selon le communiqué.
AFP/VNA/CVN