Près de 200 morts et 5.000 sans-abri, l'aide arrive à Brazzaville

L'aide internationale arrive progressivement à Brazzaville où le bilan des explosions le 4 mars dans un dépôt de munitions a été réévalué à près de 200 morts, 1.340 blessés et 5.000 sans-abri par les autorités qui ont décrété un deuil national de plusieurs jours.

Les autorités congolaises ont évalué à 5.000 le nombre de personnes sans-abri après les explosions dans un dépôt de munitions le 4 mars à Mpila (Est de Brazzaville)

Le 4 mars, "un dépôt d'armement à Mpila (Est de Brazzaville) a explosé à la suite d'un incendie, dû à un court-circuit, causant près de 200 morts et de nombreux blessés", a déclaré le ministre de la Communication, Bienvenu Okiemy, à la télévision nationale. Un deuil national a été décrété du 6 mars "jusqu'à la date officielle des obsèques qui sera communiquée ultérieurement", a-t-il ajouté.

Avant lui, le ministre de la Santé, Georges Moyen, avait donné un bilan de plus de 180 morts et 1.340 blessés. Les autorités ont évalué à plus de 5.000 le nombre de sans-abri après la destruction de leur maison et qui sont hébergées dans trois sites spécialement aménagés : la cathédrale, une paroisse et un marché couvert.

Un aide médicale internationale a commencé à arriver à Brazzaville, pour soulager les médecins congolais dans les trois hôpitaux sous-équipés de la ville où les blessés sont soignés dans des conditions difficiles. Au Centre hospitalier universitaire (CHU), des patients dorment sous deux tentes dans le jardin.

Arrivée dans la nuit avec 5 tonnes de matériel (médicaments, matériel pour la chirurgie othopédique...), une équipe médicale française d'une vingtaine de personnes, dont des urgentistes et des chirurgiens, a commencé à travailler au CHU le 6 mars.

Une équipe de l'armée marocaine de 173 personnes, dont 20 médecins et 16 infirmiers, est également arrivée pour installer un hôpital de campagne.

Vingt médecins de la République démocratique du Congo voisine sont sur place depuis le 5 mars avec du matériel et des médicaments.

Les États-Unis, Israël, la Belgique doivent envoyer du matériel ou des équipes médicales, et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a assuré le Congo de la coopération de l'ONU.

Les opérations de déminage du dépôt de munitions qui a explosé le 4 mars, dans une caserne de blindés dans l'est de la capitale, devait débuter le 6 mars, après que les pompiers congolais sont parvenus à maîtriser le 5 mars les deux derniers foyers d'incendie.

"Pour l'instant, on ne peut pas affirmer qu'un deuxième dépôt de munitions, distant d'une centaine de mètres, ne représente plus de danger", a cependant estimé le colonel Jean-Robert Obargui, porte-parole du ministère de la Défense. Cette proximité faisait redouter une propagation du feu. "Il y a encore des munitions qui peuvent exploser", a-t-il dit, précisant toutefois qu'il "n'y a pas trop de danger". La dépollution du site consistera à "déminer, enlever les munitions et les détruire loin de la ville pour que le danger soit définitivement écarté", a expliqué le colonel.

L'opération se fera avec l'aide de MAG (Mining advisory group), une ONG britannique spécialisée.

AFP/VNA/CVN

 

 

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