Les policiers inspectent un lieu d’attentat, le 5 mars à Haditha, petite ville de l'Ouest de l'Irak. |
Les attaques ont été perpétrées par une cinquantaine d'assaillants, dont certains portaient des uniformes de l'armée, à partir de 02h00 locales (le 4 mars 23h00 GMT), selon le lieutenant-colonel de police Owaid Khalaf.
Les États-Unis ont dénoncé ces attaques qui "constituent une nouvelle tentative caractérisée d'extrémistes cherchant à saper les progrès que l'Irak essaie de mener à bien".
Les assaillants de Haditha ont utilisé onze 4X4 noirs maquillés en voitures officielles et attaqué quatre points de contrôle et les maisons de deux officiers de police, a indiqué une source de sécurité à Haditha.
Les assaillants sont ensuite entrés dans la ville, où ils ont retrouvé d'autres hommes armés qui les attendaient dans des voitures civiles. Leur nombre s'élevait alors à plus de 50 et ils ont poursuivi leurs attaques, selon M. Khalaf. Ils ont ainsi pénétré de force dans les domiciles du colonel Mohammed el-Chofair, ancien chef de l'unité d'urgence de Haditha, et du capitaine Khaled Mohammed Sayil, qu'ils ont kidnappés et exécutés avant d'abandonner leurs corps. Six gardes du corps ont en outre été abattus.
"Al-Qaïda est responsable de ceci, nous avons trouvé des tracts dans une voiture qu'ils ont abandonnée", a accusé le lieutenant-colonel Khalaf. "À présent, la police, l'armée et des forces du reste (de la province) d'Al-Anbar fouillent toute la ville et un couvre-feu a été imposé".
Les forces de sécurité étaient omniprésentes le 5 mars et les routes principales dans la ville étaient bloquées. Haditha se trouve environ à mi-chemin entre Bagdad et la frontière syrienne, dans la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar.
AFP/VNA/CVN