Gérard Depardieu part après avoir assisté à la projection de "Welcome to New York" à Cannes, le 17 mai. |
C'est en plein centre-ville, derrière la barrière de palaces et de boutiques de luxe de la Croisette, que les producteurs de Wild Bunch ont présenté à la presse et au public le film d'Abel Ferrara inspiré du scandale qui a fait chuter il y a trois ans presque jour pour jour le patron du Fond monétaire international et favori des sondages pour la présidentielle française de 2012.
Jusqu'ici, Dominique Strauss-Kahn ne s'est pas exprimé, ce qui ne veut pas dire que ses avocats ne sont pas à l'affut. Il a été prompt à assigner en diffamation l'écrivain français Régis Jauffret, auteur de La Ballade de Rikers Island et les éditions du Seuil pour un roman qui met en scène le dirigeant d'une institution internationale accusé de viol.
Même s'il colle au plus près à l'affaire DSK, qui a obtenu un non lieu au pénal aux États-Unis, le film prévient au début qu'il s'agit d'une version fictionnalisée.
"C'est une production américaine tombant sous le coup de la loi américaine. Nos avocats ont vu le film et le scénario", a dit à la presse le coproducteur Vincent Maraval à l'issue d'une projection privée sous une tente. Il assure n'avoir eu jusqu'ici "aucune réaction" de DSK ou ses avocats : "Ils n'ont pas vu le film. Ils sont sûrement en train de le voir pour 7 euros", allusion au prix à la sortie du film en vidéo à la demande (VaD) dès samedi soir 17 mai sur Internet.
"C'est une aventure unique parce que tirée d'un fait divers que tout le monde a lu", a expliqué Gérard Depardieu.
"Je n'ai pas cherché à donner tort ou raison à mon personnage", a-t-il ajouté, disant qu'il pouvait "comprendre les pulsions" qui l'animent. "Je plains les gens qui sont comme ça".
Quant aux relations entre DSK et sa femme Anne Sinclair, "il existe un mystère au sein de ce couple... Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien se dire? On était obligé d'improviser".
AFP/VNA/CVN