>>Le patron de la Fed joue gros avec son discours
>>Wall Street reprend son souffle avant un discours de Powell
Le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell parle lors d'une conférence de presse |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Si les perspectives économiques américaines restent favorables, M. Powell a décrit dans un discours à Jackson Hole (Wyoming) une aggravation de la situation internationale en partie due "aux incertitudes commerciales".
Au même moment, Pékin a annoncé vendredi 23 août son intention d'imposer de nouveaux droits de douane sur 75 milliards de dollars d'importations en provenance des États-Unis d'ici la fin de l'année, s'attirant les foudres du président américain Donald Trump.
Ce dernier a affirmé sur Twitter préparer une réponse et a "ordonné" aux entreprises américaines "de chercher des alternatives" à leur production en Chine en attendant. Il n'a pas précisé comment il comptait imposer cela.
Wall Street a d'abord réduit ses pertes vendredi matin après la prise de parole de Jerome Powell, les investisseurs semblant accueillir ses propos comme la confirmation d'un geste accommodant sur les taux. Mais la tendance s'est inversée après les tweets de Donald Trump sur la guerre commerciale avec la Chine. Le Dow Jones a clôturé sur un recul de 2,57%, terminant dans le rouge pour la 4e semaine d'affilée.
M. Powell a noté que les tensions commerciales semblaient "jouer un rôle dans le ralentissement mondial et la faiblesse du secteur manufacturier et des investissements des entreprises aux États-Unis".
Mais, dans ce contexte, il a prévenu que la politique monétaire n'avait "pas de mode d'emploi" tout prêt et que la guerre commerciale constituait "un nouveau défi" pour la Fed.
"Nous pouvons toutefois (...) nous concentrer sur la manière dont les questions commerciales affectent les perspectives et ajuster notre politique", a ajouté le numéro un de la Fed lors de cette conférence traditionnelle de la Fed de Kansas City dans la station de montagne du Wyoming.
Les marchés tablent sur l'annonce d'une baisse des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion monétaire du 18 septembre, après celle d'un quart de point de pourcentage décidée fin juillet, décrite par M. Powell comme "un ajustement de milieu de cycle".
Le président Donald Trump, quant à lui, s'est indigné "d'un dollar fort et d'une Fed faible", estimant que des taux d'intérêt trop hauts (actuellement en dessous de 2,25%) renforcent indument le billet vert.