>>Les pilotes de Ryanair en grève les 22 et 23 août
>>Ryanair a versé la somme due, levée de la saisie de l'avion
Le patron de Ryanair Michael O'Leary participe à une conférence de presse, le 12 septembre 2018 à Londres. |
Les pilotes membres du syndicat britannique Balpa ont voté des arrêts de travail pour jeudi 22 et vendredi 23 août, ainsi que pour la période du 2 au 4 septembre. Les revendications portent notamment sur les salaires, les retraites, et les prestations de maternité.
Ryanair a toutefois souligné jeudi 22 août n'attendre aucune perturbation à cause de ce mouvement. "La première vague de vols vers et depuis le Royaume-Uni sont partis ce matin comme prévus, avec une ponctualité de 97% (du fait de délais liés au contrôle aérien)", a expliqué le groupe.
Ryanair a remercié "tous les pilotes au Royaume-Uni qui ont choisi de travailler pour assurer les vols et les voyages de nos clients et de leurs familles pour ce week-end prolongé", lundi étant férié dans le pays.
La compagnie irlandaise à bas coût avait tenté de faire bloquer ce mouvement par la justice britannique, mais la Haute Cour de Londres a rejeté ce recours mercredi en fin de journée.
Balpa a expliqué avoir alors proposé à la compagnie de reprendre les discussions sur de nouvelles bases, se disant prêt à lever son appel à la grève. Mais la direction a décliné l'offre, le syndicat déplorant "une posture macho" des dirigeants de Ryanair gonflant leurs muscles.
Dans un communiqué publié jeudi 22 août à la mi-journée, le syndicat a expliqué que "des pilotes de Ryanair avaient arrêté le travail, entraînant un coût énorme pour la compagnie".
"Les pilotes de Ryanair veulent juste que l'entreprise change et offre à son personnel les droits sociaux appliqués dans de nombreuses autres compagnies aériennes", a ajouté Brian Strutton, le secrétaire général de Balpa.
La justice a en revanche bloqué la grève en Irlande, où un arrêt de travail était prévu aussi par des pilotes de Ryanair ces jeudi et vendredi. Saisie par Ryanair, la Haute Cour de Dublin a estimé que ce mouvement social devait être "bloqué".
La compagnie a fait valoir durant l'audience qu'une grève ne pouvait être menée avant qu'une procédure de médiation n'arrive à son terme, estimant de plus que le vote du syndicat Forsa en faveur de la grève avait été précipité et sans demande très précise.
Ryanair est, dans le même temps, confronté depuis mercredi, et pour cinq jours, à une grève du personnel de cabine au Portugal, qui n'a eu qu'un impact minime jeudi matin 22 août avec seulement une liaison entre Porto et Milan différée à l'après-midi. Le gouvernement portugais a décrété la mise en place d'un service minimum pendant le mouvement, une première pour une grève chez Ryanair au Portugal.
Une autre grève de dix jours du personnel de cabine se profile en outre pour septembre en Espagne, afin de protester contre des fermetures prévues de bases aéroportuaires.
Ryanair doit faire face à ces mouvements sociaux après avoir annoncé fin juillet son intention de supprimer 900 emplois sur ses quelque 13.000 salariés. Le groupe entend fermer des bases cet hiver et à l'été 2020 à cause des reports de livraison du Boeing 737 MAX, dont la flotte est clouée au sol après deux accidents.
AFP/VNA/CVN