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Le président Vladimir Poutine s'exprime lors de sa conférence annuelle à Moscou, le 17 décembre. |
Parallèlement, le président russe a de nouveau critiqué la Turquie dont l'aviation a abattu le 24 novembre un bombardier russe au-dessus de la frontière syrienne et prévenu qu'il ne voyait pas de "perspectives" d'amélioration des relations entre les deux pays.
Usant d'un langage grossier, Vladimir Poutine a estimé que dans cette affaire, les Turcs s'étaient comportés comme s'ils cherchaient à "lécher les Américains quelque part".
Les déclarations surprenantes du chef de l'État russe interviennent à la veille d'une réunion sur la Syrie à New York entre ministres des Affaires étrangères, où sera notamment évoqué le sort du président syrien, élément crucial du règlement d'un conflit qui a fait plus de 250.000 morts et plusieurs millions de déplacés en quatre ans et demi.
Le président russe a apporté son soutien "dans les grandes lignes" au projet de résolution présenté par les États-Unis sur le règlement politique du conflit syrien.
Vladimir Poutine a appelé le régime syrien à faire des concessions et à accepter ce qui sera décidé par les grandes puissances à l'ONU. "Cela doit convenir aux autorités syriennes, même si tout pourrait ne pas leur plaire", a prévenu M. Poutine, d'ordinaire inflexible sur le devenir de son allié.
Le projet de résolution vise à pérenniser les principes édictés le 14 novembre à Vienne entre 17 pays, dont l'Iran et la Russie.
La feuille de route prévoit une rencontre à compter du 1er janvier entre représentants de l'opposition et du régime en Syrie, un gouvernement de transition dans les six mois, et des élections dans les 18 mois.
"Avons-nous un plan (pour le règlement du conflit)? Nous l'avons (...). Dans ses principaux aspects, il concorde avec celui avancé par les Américains, aussi surprenant que cela puisse paraître", a lancé M. Poutine.
"Des concessions doivent être faites des deux côtés", a-t-il souligné, appelant de ses vœux un mécanisme "transparent" qui aidera les Syriens à organiser un scrutin démocratique pour élire leur dirigeant.
Les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, se sont pour leur part entretenu jeudi 17 décembre dans la soirée par téléphone, soulignant la "nécessité de parvenir à un consensus" sur la Syrie à la veille de la réunion à New York.