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Le président russe Vladimir Poutine (droite) et son Premier ministre Dmitri Medvedev lors d'une réunion à Sébastopol, en Crimée, le 19 août 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La durée de la visite du chef de l’État russe en Crimée, la cinquième depuis son annexion en 2014, jugée illégale par les Occidentaux, n'a pas été précisée.
"Ce n'est pas par hasard si nous sommes réunis aujourd'hui en Crimée", a ancé M. Poutine, au début de la réunion destinée selon lui à discuter de "mesures supplémentaires pour assurer la sécurité de la péninsule", la Russie accusant l'Ukraine de vouloir déstabiliser cette presqu'île et d'y avoir préparé des "actes terroristes".
"Selon toute vraisemblance, nos partenaires à Kiev ont pris la décision d'envenimer la situation. Il est clair qu'ils agissent ainsi parce qu'ils ne veulent pas ou ne peuvent pas respecter les accords de Minsk" - censés régler le conflit avec les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine -, a déclaré M. Poutine.
"J'espère que (cette situation) ne sera pas le choix final de nos partenaires et que le bon sens finira par l'emporter", a poursuivi le président russe.
"Nous n'allons pas mettre complètement fin à nos relations (...) Nous allons malgré tout créer des possibilités pour le maintien et l'approfondissement de nos contacts", a-t-il ajouté.
Depuis la semaine dernière, la Crimée est au coeur d'un brusque regain de tension entre l'Ukraine et la Russie.
Les services secrets russes (FSB) ont affirmé avoir déjoué des attentats et arrêté des "saboteurs-terroristes" ukrainiens à l'issue d'affrontements ayant fait deux morts, un agent du FSB et un militaire russe.
En réponse, l'Ukraine a placé ses troupes en état d'alerte rouge le long de la ligne de démarcation avec la Crimée ainsi que dans l'est de son territoire. Kiev rejette les accusations de Moscou et dénonce un "prétexte à de nouvelles menaces militaires" russes.
À sa précédente réunion, le 11 août, le Conseil de sécurité avait déjà discuté de "mesures supplémentaires" visant à "assurer la sécurité des citoyens et des infrastructures vitales de la Crimée".
Moscou a aussi annoncé avoir déployé son système de défense antiaérienne dernier cri S-400 en Crimée, qui abrite déjà plusieurs bases militaires russes.
AFP/CVN