Poursuivre l'actionnarisation des entreprises publiques

Selon le ministère des Finances, l'actionnarisation des entreprises publiques s'est poursuivie lentement en 2009. Sur les 714 entreprises en cours de conversion, seules 65 ont achevé ce processus.

"Compte tenu de ce faible rythme, la mobilisation des capitaux et l'amélioration de la rentabilité comme de la compétitivité des entreprises seront difficiles", indique Lê Quôc Dung, sous-chef de la Commission économique de l'Assemblée nationale. En outre, le constat est le même pour celles ayant achevé ce processus. L'État détient en effet plus de la moitié de leur capital social (57%), alors que les actionnaires étrangers ne sont présents qu'à hauteur de 6% en moyenne.

"Parallèlement à une accélération des procédures d'actionnarisation, le ministère des Finances devrait élaborer un plan détaillé de retrait de l'État au sein du capital des entreprises dans lesquelles son rôle est mineur, ce qui permettra par ailleurs à l'État de se consacrer aux secteurs où sa présence est essentielle", avance-t-il.

Vu Quang Hai, membre de la Commission juridique de l'Assemblée nationale, considère que ce sont les pertes des compagnies générales qui retardent le processus national d'actionnarisation. "Si les entreprises restructurées ne fonctionnent pas mieux qu'auparavant, alors il faut les dissoudre", estime-t-il.

Selon le ministre des Finances, Vu Van Ninh, l'actionnarisation des grandes entreprises est particulièrement complexe et demande du temps, notamment pour évaluer leur situation financière, leur patrimoine ainsi que les choix des investisseurs stratégiques pour lesquels elles ont optés.

De fait, à la fin de 2008, si 77 entreprises actionnarisées disposaient d'un capital social d'au moins 100 milliards de dôngs, seulement 17 d'entre elles atteignaient plus de 500 milliards de dôngs de fonds sociaux. Selon les objectifs fixés, il faut actionnariser au cours de 2009-2010 quelque 65 groupes et compagnies générales dont le capital est de 1.000 milliards de dôngs et plus.

Le gouvernement s'intéresse beaucoup à réduire sa participation dans les petites entreprises afin de pouvoir investir dans les secteurs cruciaux de l'économie nationale. Ces derniers temps, la Compagnie générale d'investissement et de commerce du fonds public (SCIC), qui représente l'État dans le domaine de la gestion des entreprises par actions, a privilégié le retrait des fonds à 87% des entreprises. Rien qu'en 2009, elle a ainsi procédé dans quelque 300 entreprises, soit 4 fois plus qu'en 2008.

Pour atteindre les objectifs fixés, le ministère des Finances propose de prolonger le processus d'actionnarisation afin que ce dernier soit parfaitement adapté aux entreprises comme à la situation économique du pays et du monde. En outre, ce ministère envisage de modifier l'arrêté gouvernemental sur la reconversion des entreprises à 100% de capitaux publics en celles par actions, mais aussi de relancer la participation des travailleurs au capital de leur entreprise, ainsi que de définir des politiques privilégiées afin d'attirer des actionnaires stratégiques, en particulier étrangers.

Vu Hang/CVN

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