>> Efforts de contrôler l'environnement et développer durablement l'économie maritime
>> L'importance des technologies marines pour soutenir le développement durable
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Le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement a récemment organisé une conférence pour présenter la Stratégie d’exploitation et d’utilisation durables des ressources maritimes jusqu’en 2030, avec une vision à l’horizon 2050.
Le Vietnam ambitionne de devenir une puissance maritime. |
Photo : VNA/CVN |
Selon cette stratégie, d’ici à 2030, ces ressources seront exploitées de manière rationnelle et efficace pour soutenir le développement socio-économique et la défense nationale. L’objectif est de réduire considérablement la pollution marine, de protéger et de restaurer la biodiversité, de préserver et de valoriser les patrimoines naturels et culturels, de minimiser l’impact des catastrophes naturelles et de renforcer la réponse au changement climatique.
Le Vietnam vise à devenir une puissance maritime. Les secteurs prioritaires pour le développement de l’économie maritime comprennent le tourisme et les services mariti-mes, le transport, l’exploitation du pétrole, du gaz et d’autres ressources marines, l’aquaculture et la pêche, l’industrie côtière, les énergies renouvelables et les nouvelles filières économiques maritimes.
Protection de la biodiversité
Selon les statistiques, plus de 70 millions de Vietnamiens (environ 72% de la population nationale) vivent dans les villes et provinces côtières. Environ 83% de la production nationale de riz est concentrée dans les deltas et les régions côtières. Cependant, de nombreuses villes et plaines côtières s’enfoncent à un rythme souvent supérieur à l’élévation du niveau de la mer en raison des impacts du changement climatique et de l’activité humaine.
Le changement climatique a exacerbé les risques pour la sécurité mondiale, c’est pourquoi le Vietnam a choisi de promouvoir une économie maritime durable. Comme l’a souligné le vice-ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, Vo Tuân Nhân :“Le Vietnam est prêt à coopérer avec les pays et les partenaires étrangers pour partager des connaissances scientifiques, des expériences, des ressources et des initiatives en faveur d’une économie océanique durable et résiliente face aux perturbations climatiques“.
Il est également essentiel d’établir une coordination étroite et efficace entre les provinces, les régions et les secteurs pour contrôler les activités d’exploitation des écosystèmes marins. Il faudra renforcer la surveillance des pollueurs, la gestion des déchets des zones urbaines, des parcs industriels et des entreprises d’aquaculture le long de la côte et sur les îles. Il est également nécessaire de contrôler les eaux usées pour garantir qu’elles soient traitées conformément aux normes avant d’être rejetées en mer. De plus, les localités côtières soient encouragées à diversifier les sources de revenus pour les pêcheurs en les orientant vers les services touristiques et en aidant leurs descendants à avoir un revenu supplémentaire en plus de la pêche.
Les secteurs économiques maritimes contribueront d’ici 2030 pour 10% au PIB national. |
Photo : VNA/CVN |
L’application de modèles de gestion intégrée des zones côtières est nécessaire pour combler les lacunes, exploiter et utiliser de manière rationnelle les ressources, ainsi que protéger l’environnement des zones côtières. Cela permettra d’améliorer progressivement l’adaptabilité au changement climatique et à l’élévation du niveau de la mer. Ces solutions doivent être prioritaires car, même sans le changement climatique et la montée des eaux, elles favorisent une utilisation efficace des ressources et des services des écosystèmes marins, contribuant ainsi à une économie plus verte et respectueuse de l’environnement.
Adaptation au changement climatique
Le littoral et les milieux marins sont menacés par les activités humaines. Ils souffrent principalement de l’impact des aménagements côtiers, de la pollution terrestre, de l’appauvrissement des ressources halieutiques et des conséquences du changement climatique telles que l’augmentation de la température, l’élévation du niveau des océans et leur acidification.
Si les activités humaines en mer, telles que la pêche, le transport maritime, les prélèvements excessifs et la surexploitation des ressources, ont un impact sur le milieu marin, la plus grande partie des atteintes à la biodiversité marine provient des activités terrestres. En effet, 75% des pollutions marines sont directement issues du continent. La stratégie susmentionnée permettra d’améliorer la fiabilité des prévisions météorologiques, ainsi que d’autres informations sur les ressources naturelles et l’environnement marin, au service du développement socio-économique des zones maritimes et côtières. Elle contribuera également à une meilleure gestion des ressources naturelles, à une lutte plus efficace contre la pollution, à une amélioration de l’adaptation au changement climatique et à la protection de la biodiversité marine.i les activités humaines en mer, telles que la pêche, le transport maritime, les prélèvements excessifs et la surexploitation des ressources, ont un impact sur le milieu marin, la plus grande partie des atteintes à la biodiversité marine provient des activités terrestres.
En effet, 75% des pollutions marines sont directement issues du continent. La stratégie susmentionnée permettra d’améliorer la fiabilité des prévisions météorologiques, ainsi que d’autres informations sur les ressources naturelles et l’environnement marin, au service du développement socio-économique des zones maritimes et côtières. Elle contribuera également à une meilleure gestion des ressources naturelles, à une lutte plus efficace contre la pollution, à une amélioration de l’adaptation au changement climatique et à la protection de la biodiversité marine.
L’aménagement de l’espace maritime est un outil important pour concrétiser le plan d’aménagement global national, a déclaré le vice-ministre Vo Tuân Nhân. “L’objectif est que d’ici 2050, toutes les zones maritimes vietnamiennes fassent l’objet d’une gestion efficace et d’une utilisation durable, répondant aux exigences de développement socio-économique, de défense et de sécurité. Elles seront aménagées en tenant compte des conditions naturelles et socioéconomiques des localités concernées, ainsi que de leur résilience climatique et de leur impact environnemental, afin de faire du Vietnam une puissance maritime“, a-t-il indiqué.
Avec plus de 3.260 km de côte, le Vietnam dispose d’importants potentiels pour développer l’économie maritime, notamment dans les domaines de la navigation, de la pêche et de l’aquaculture, de l’industrie pétrolière, des énergies renouvelables et du tourisme. La mise en place de politiques et de réglementations appropriées contribuera à promouvoir les potentiels inexploités dans le développement de l’économie maritime.
Le Dr. Ta Dinh Thi, vice-président de la Commission des sciences, des technologies et de l’environnement de l’Assemblée nationale, ancien directeur de l’Administration nationale de la mer et des îles, a souligné les freins pour le développement de l’économie bleue du pays, tels que la dégradation des écosystèmes et de la biodiversité marine, la pollution grave dans certaines zones côtières, les déchets plastiques, le faible potentiel en sciences et technologies marines, ainsi que le manque de ressources humaines dans la production d’équipements au service du développement de l’économie maritime.
La tendance mondiale à développer l’économie bleue contribue à promouvoir le développement des pays, dont le Vietnam. |
Photo : VNA/CVN |
Développement de l’économie bleue
Malgré les difficultés rencontrées, l’économie bleue au Vietnam présente de nombreuses opportunités de développement. En effet, la superficie maritime du pays est trois fois plus grande que sa superficie terrestre, et plus de la moitié de sa population vit le long du littoral. Les eaux territoriales vietnamiennes sont traversées par certaines des lignes maritimes les plus importantes et les plus fréquentées au monde, ce qui constitue un avantage considérable pour le développement d’une économie maritime florissante.
D’après Luu Anh Duc, directeur adjoint du Dépar-tement des sciences et de la coopération internationale, relevant de l’Administration nationale de la mer et des îles, la tendance mondiale à développer l’économie bleue contribue à promouvoir le développement des pays, dont le Vietnam.
Le XXIe siècle est considéré comme le siècle de l’océan, avec une nouvelle approche mettant l’accent sur le développement économique durable et la protection de l’environnement afin de favoriser le développement socio-économique tout en s’adaptant au mieux au changement climatique à l’échelle mondiale.
Le Vietnam s’est fixé pour objectif un développement économique maritime durable d’ici 2030, avec les secteurs économiques maritimes contribuant pour environ 10% au PIB du pays. Les 28 villes et provinces côtières devraient contribuer pour 65-70% au PIB national. Le Professeur associé-Docteur Nguyên Chu Hôi, vice-président de l’Association de la pêche du Vietnam, a souligné qu’une réforme institutionnelle, une gestion intégrée du développement économique maritime entre les ministères, les secteurs et les agences de gestion centrales et locales, ainsi que l’élaboration d’un système d’information sur les ressources naturelles, l’environnement et l’économie maritime étaient nécessaires pour développer l’économie bleue de manière efficace.
Thê Linh/CVN