>>Les réfugiés vont coûter 50 milliards d'euros à l'Allemagne en 2017, selon une étude
>>Des dizaines de migrants noyés, Ankara promet à Berlin de réduire le flux
Des policiers près de la gare de Cologne, le 16 janvier en Allemagne, où des femmes ont été agressées par des hommes en bandes pendant la nuit du Nouvel An. |
Le coup d'envoi des festivités sera donné, comme le veut la tradition, à 11h11 locales (10h11 GMT), et elles débuteront par la "Weiberfastnacht", le carnaval des femmes, invitées à couper les cravates des hommes en signe de dépossession du pouvoir.
À l'image de la maire Henriette Reker qui a encore répété le 1er février que "tout le monde doit pouvoir fêter le carnaval sans danger", les autorités locales ont multiplié ces derniers jours les interventions pour rassurer les "Jecken" (les "fous" du carnaval) qui vont descendre par milliers dans la rue.
La nuit du Nouvel An est encore dans tous les esprits. Ce soir-là, le centre-ville avait été le théâtre d'agressions de la part d'hommes en bandes, essentiellement à l'encontre des femmes.
Trois fois plus de policiers
Plus d'un millier de plaintes ont été déposées, dont de nombreuses pour des faits à caractère sexuel et les suspects sont, selon la police, "en grande partie" des demandeurs d'asile ou immigrants originaires d'Afrique du Nord. L'affaire a scandalisé le pays et accru la pression sur la chancelière Angela Merkel et sa politique généreuse à l'égard des migrants.
Lancement du carnaval de Cologne, le 11 novembre 2015, en Allemagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le mot d'ordre est donc d'éviter de nouveaux incidents lors des festivités prévues pour durer jusqu'au 3 février et qui attirent chaque année 1,5 million de visiteurs. "Aucune forme de violence n'a sa place au carnaval", a insisté le chef de la police de Cologne, Jürgen Mathies.
"C'est pourquoi nous opérerons vigoureusement contre tous ceux qui dépassent les bornes. Cela vaut pour les agresseurs alcoolisés comme pour les voleurs ou les délinquants sexuels qui ne peuvent accepter qu'une femme dise NON", a déclaré M. Mathies, nommé début janvier après la démission de son prédecesseur provoquée par les évènements du Nouvel An.
Au total, 2.500 policiers venus de toute l'Allemagne seront présents dans les rues, trois fois plus que l'an passé, pour un budget sécurité de 360.000 euros.
Un "point sécurité pour les femmes" sera installé en centre-ville pour informer et le cas échéant venir en aide aux personnes qui rencontreraient des problèmes lors du premier jour du carnaval et du "Lundi des Roses", traditionnel acmé des festivités.
La nuit, grâce à des spots transportables, certains endroits de la ville seront plus éclairés qu'à l'accoutumée pour éviter "certains coins sombres", a également indiqué la ville.
Des volontaires de la Croix-Rouge et des bénévoles supplémentaires auprès des pompiers viendront également prêter main-forte pour encadrer le carnaval.
Toutefois, a assuré Ralf Jäger, le ministre régional de l'Intérieur, il n'existe "aucun indice concret de menaces ou d'attentats" en lien avec cette grande attraction touristique.
AFP/VNA/CVN