Pour le développement durable des ressources naturelles

Le Vietnam est considéré comme l'un des 15 centres du monde riches d'une grande biodiversité. Pourtant, ces dernières années, celle-ci a régressé, en raison du développement des zones économiques, en particulier des zones industrielles, qui a réduit le territoire des espèces animales et végétales sauvages. Le braconnage et le trafic d'animaux sauvages participent aussi à cette baisse.

Ces informations ont été communiquées lors du colloque de 2 jours "Protéger les animaux et les végétaux menacés pour contribuer à la préservation durable des ressources naturelles au Vietnam" terminé hier dans la province de Ninh Binh (Nord).

Placé sous les auspices de la Commission de propagande et d'éducation du Comité central du PCV et du Programme de surveillance et de lutte contre le trafic des animaux et végétaux menacés du monde (TRAFFIC), ce colloque a mis l'accent sur la situation du trafic de la faune et de la flore menacées au Vietnam, le rôle des ministères et branches dans la préservation des ressources naturelles...

Les statistiques soulignent que la bonne exploitation de la biodiversité rapportait chaque année au Vietnam environ 2 milliards de dollars mais la demande accrue en animaux et végétaux rares excitait la contrebande, portant ainsi atteinte à ces ressources naturelles.

Selon une étude du programme TRAFFIC, ce sont les cadres et les hommes d'affaires qui sont les plus friands de ces espèces.

D'après Dang Huy Huynh, président de l'Association de la zoologie du Vietnam, la liste des animaux sauvages menacés d'extinction s'allonge de jour en jour : de 300 espèces auparavant, on est passé à environ 1.000 espèces aujourd'hui. " Avec la vitesse croissante du braconnage d'animaux sauvages au service des restaurants haut de gamme et autres resorts, l'écosystème du pays perdra dans 5-10 ans son équilibre ", alerte-t-il.

Selon l'Association de la zoologie du Vietnam, les serpents, varans, pangolins, tigres, ours, éléphants font l'objet du braconnage. Les statistiques du Département des gardes forestiers (ministère de l'Agriculture et du Développement rural) montrent que 66,2% des animaux sauvages servent à la gastronomie, 0,3% pour les ingrédients d'agrément, 0,4% aux médicaments, 18,3% à l'exportation et 14,8% au petit commerce.

Alerte pour le trafic frontalier

Le signal d'alarme a été déclenché pour le trafic d'animaux sauvages. Récemment, la Douane de la ville de Hai Phong a saisi un conteneur de 511 kg de défenses d'éléphant importées via le port de Hai Phong, en provenance du Kenya. En décembre 2008, les douaniers avaient saisi à Quang Ninh environ 4,7 tonnes de varans congelés et 85 kg d'écailles de varan d'origine indonésienne. Rien que dans la province de Ninh Binh, la police provinciale a confisqué depuis novembre 2008 près de 968 kg d'animaux sauvages issus de 53 affaires de trafic, punis d'amendes qui ont atteint 360 millions de dôngs en valeur cumulée.

Pour faire face au braconnage et au trafic d'animaux sauvages, les experts ont souligné que la création et l'agrandissement des réserves naturelles constituaient une bonne solution ; en référence à la Loi sur la biodiversité entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Les comités de gestion des réserves naturelles sont autorisés à commercialiser, exploiter, élever et procéder à l'échange d'animaux sauvages dans la liste permise. Leur élevage est encouragé. Toutes ces mesures contribuent à préserver la biodiversité.

Stuart Chapman, expert au Fonds mondial pour la nature (WWF), a dans une intervention apprécié la richesse de la biodiversité dans la sub-région du Mékong et souligné le rôle du Vietnam dans la préservation de la nature.

Giang Ngân/CVN

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