Hanoi déterminée à empêcher la pollution de l'environnement

Le projet "Tâches et solutions pour le traitement des cas urgents de pollution de l'environnement sur le territoire de Hanoi d'ici 2010", avancé par le Comité populaire de Hanoi (CPM-HN), a été approuvé lors de la 18e réunion du Conseil populaire de Hanoi, tenue le 15 juillet dans la capitale.

"Il s'agit des solutions à la fois immédiates et à long terme visant à empêcher la pollution environnementale, ainsi qu'à embellir la ville", a insisté Vu Hông Khanh, vice-président du Comité populaire de Hanoi.

D'un budget de plus de 2.634 milliards de dôngs, dont 1.329 milliards investis par la ville, le projet ambitionne de régler 3 des problèmes les plus pressants de l'heure : la pollution provenant des déchets solides (ordures ménagères, déchets sanitaires et industriels), celle des eaux (dans des lacs et rivières) et celle de l'air (poussière et gaz rejetés par les moyens de transport).

Le projet global "CPM-HN" comporte 10 projets détaillés. Si les 9 premiers (voir encadré) sont financés par la ville, le dernier (traitement des ordures ménagères solides), qui est par ailleurs le plus important, sera mis en œuvre avec une somme de 1.305 milliards de dôngs, investie sous forme de COT (construction-opération-transfert). Il prévoit la construction d'ici 2010 d'une usine de traitement des ordures ménagères solides de hautes technologies.

Les participants ont vivement apprécié le projet "CPM-HN", le considérant comme un "devoir impérieux" de la ville et un "tournant important" permettant aux Hanoiens de prendre davantage conscience de la nécessité de protéger l'environnement.

À l'heure actuelle, la ville rejette chaque jour quelque 5.000 tonnes d'ordures ménagères solides. Dans le même temps, les travaux de ramassage et de traitement de ces déchets s'avèrent insuffisants. La pollution des eaux et de l'air atteint aussi le niveau d'alerte. Quatre rivières (Tô Lich, Kim Nguu, Set, Lu) servant de moyen d'écoulement des eaux usées sont qualifiées d'"impropres" pour l'irrigation des cultures. L'espace semble être "immergé" dans les gaz rejetés par les moyens de transport et la poussière émise par les chantiers de construction. Par ailleurs, "la protection de l'environnement est un défi colossal à relever face au processus d'urbanisation et à la croissance démographique de la capitale", a remarqué Vu Hông Khanh. Et de souligner que ce sera une "tâche extrêmement difficile" qui a besoin d'une "participation active et effective des services concernés et de toute la population de Hanoi".

Neuf projets anti-pollution
1. Traitement des eaux usées sur la rivière Tô Lich (tronçon Hoàng Quôc Viêt-Buoi, 600 milliards de dôngs).
2. Construction de l'usine de traitement des eaux usées Câu Nga (260 milliards).
3. Traitement des eaux polluées dans 33 lacs intra-muros.
4. Nettoyage de la rivière Nhuê (100 milliards).
5. Traitement expérimental des eaux usées dans un village de transformation d'amidon (2 milliards).
6. Construction d'une zone de traitement des déchets solides d'échelon de district (310 milliards).
7. Traitement des déchets provenant des instruments sanitaires en plastique (4,3 milliards).
8. Équipements au service de la gestion de l'environnement (10 milliards).
9. Programme de sensibilisation auprès de la population et de création des établissements de données sur l'environnement (8 milliards).

Nghia Ðàn/CVN

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