Pour Hamilton, l'objectif est un 7e titre, pour la F1 c'est 2021

Si Lewis Hamilton a maintenant pour objectif d'égaler le record de Michael Schumacher avec un 7e titre mondial, la F1 regarde elle vers 2021 et l'introduction de nouvelles règles censées pimenter le championnat en redistribuant les cartes.

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Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) bras levés après avoir été sacré champion du monde de F1 pour la 6e année consécutive à l'issue du GP des États-Unis, le 3 novembre à Austin.
Photo : AFP/VNA/CVN 

Couronné dimanche 3 novembre une 6e fois à l'issue du Grand Prix des États-Unis à Austin (Texas), le pilote britannique peut, à 34 ans, espérer battre tous les records avant de raccrocher, une retraite qu'il n'envisage d'ailleurs pas pour l'instant.

Mais il lui faudra peut-être saisir sa chance l'année prochaine, car dès 2021 ce sont des F1 "new look" qui s'affronteront et rien ne dit que son écurie Mercedes pourra maintenir sa suprématie.

"Cela va être une période intéressante. J'ai l'intention d'y être et à un certain moment l'an prochain je vais commencer à réfléchir à 2021 et à être le pionnier de cette ère", a-t-il souligné à Austin.

"Air sale" 

Le promoteur américain de la F1, Liberty Media, et la Fédération internationale de l'automobile (FIA) viennent de présenter un nouveau règlement technique qui doit permettre aux monoplaces de se dépasser plus facilement en réduisant leur "trainée" aérodynamique (aussi appelée "air sale") qui perturbe la tenue de route de celle qui en suit une autre de près.

Ces nouvelles règles introduisent également un plafonnement des coûts à 175 millions d'USD par saison, même s'il y a de nombreuses exemptions, comme, par exemple, le salaire des pilotes.

Cela devrait en principe réduire l'avantage financier des trois écuries les plus riches (Mercedes, Ferrari et Red Bull) et permettre aux sept autres de rivaliser à armes un peu plus égales.

Les plus grosses vont en conséquence être obligées de réduire leur personnel.

Le patron de Mercedes F1, Toto Wolff, la veille du GP des États-Unis, sur le circuit des Amériques à Austin, le 2 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous avons plein d'activités en expansion dans l'équipe et en dehors de la F1 qui nous intéressent beaucoup et nous avons d'autres activités dans les sports mécaniques. Nous essayerons de trouver la meilleure solution pour protéger notre personnel, notre propriété intellectuelle et notre savoir-faire et nous examinons tout cela avec attention avant de décider ce que nous allons faire", a indiqué à Austin le patron de Mercedes F1, Toto Wolff.

Le constructeur allemand s'est engagé pour la saison à venir dans le championnat de Formule électrique, une discipline plus "verte" que la F1 et dont la popularité grandit.

Pour Lewis Hamilton, il ne semble guère faire de doute que la marque à l'étoile va arriver à préserver son avantage en F1 et pourra lui offrir en 2021 la meilleure voiture s'il décide de continuer à conduire pour elle, son contrat actuel se terminant fin 2020.

Point de départ 

Même si la FOM et la FIA présentent leur nouveau règlement comme à prendre ou à laisser, Red Bull, Ferrari et Mercedes entendent peser de tout leur poids dans un sens qui leur serait favorable.

"Je ne dirai pas que tout est verrouillé", souligne le patron de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto. "C'est un point de départ à partir duquel nous devons collaborer et améliorer encore ce qui est un bon ensemble de régulations", a-t-il souligné à Austin.

Car Ferrari dispose d'une arme nucléaire avec son droit de veto dont elle jouit car elle est la seule écurie à avoir participé au championnat du monde de F1 depuis sa création en 1950.

Les acteurs de la F1 doivent à ce titre encore se mettre d'accord sur le délicat sujet de sa gouvernance et sur celui, encore plus sensible, de la répartition de ses revenus, fixés par les précédents "accord Concorde".

Reste la question plus vaste de la cohérence de la F1 avec un monde préoccupé de protection de l'environnement et de réchauffement climatique, sujets chers à Lewis Hamilton. Certains constructeurs actuellement engagés en F1, tels Renault et Honda, procèdent officiellement à un examen de leurs activités dans ce sport. D'autres acteurs, comme Red Bull, n'y sont que pour obtenir un retour publicitaire maximal. Leur éventuel départ serait un séisme pour la F1 qui a besoin d'eux pour maintenir la grille de départ des Grand Prix, actuellement de 20 voitures, et les motoriser avec de coûteuses unités hybrides dernier cri.

AFP/VNA/CVN

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