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Le Serbe Novak Djokovic vainqueur du Masters 1000 de Paris contre le Canadien Denis Shapovalov, le 3 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est clairement l'un de mes meilleurs matches cette semaine, et je trouve que la seconde partie de la semaine a été extraordinaire : mon tennis s'est amélioré de jour en jour", a commenté le Djoker.
Quoi qu'il en soit, il cède son trône dès lundi 4 novembre à Rafael Nadal, qui a déclaré forfait sur une blessure abdominale avant sa demi-finale contre Shapovalov. Mais il pourra tenter de récupérer les 640 points de retard sur l'Espagnol aux Masters de fin d'année à Londres (10-17 novembre). S'il y parvient, le Serbe finira pour la 6e fois l'année en tant que N°1 mondial, et égalera le record de Pete Sampras (1993-1998).
Mais ça, il ne veut pas en parler car "ce n'est pas correct" vis-à-vis du Majorquin.
D'autant qu'il n'a pas son destin entre ses mains et dépend du parcours londonien de Nadal... à condition que l'Espagnol soit en mesure de jouer.
"Confiance"
Au contraire, Djokovic, qui était affaibli par un gros rhume en début de tournoi -il a dû puiser au plus profond de ses forces pour éliminer le jeune Français Corentin Moutet (97e) pour son entrée en lice-, n'a fait que monter en puissance jusqu'à décrocher son 34e trophée en Masters 1000, à une longueur du record de Nadal.
"J'étais très en confiance, surtout ces trois derniers jours. C'est très encourageant dans la perspective des Masters", a déclaré le Serbe juste avant de recevoir le trophée des mains de Marat Safin, triple vainqueur à Paris (2000, 2002, 2004).
Denis Shapovalov en finale du Masters 1000 de Paris contre Novak Djokovic, le 3 novembre. |
Déjà détenteur du record de titres à Bercy (2009, 2013, 2014, 2015), Nole a remporté la cinquième des six finales qu'il y a joué, un an après son échec l'an dernier face à Karen Khachanov.
Et il a ajouté cette saison cinq titres à son palmarès : deux Grands Chelems (Australie et Wimbledon), deux Masters 1000 (Madrid et Paris), ainsi que l'ATP 500 de Tokyo.
Au total dans sa carrière, il compte 77 trophées, dont 16 du Grand Chelem.
Dimanche 3 novembre, il n'a laissé aucune chance au jeune Canadien de 20 ans, qui va passer lundi de la 28e place mondiale à la 15e et ainsi obtenir son meilleur classement au lendemain de sa première finale de Masters 1000.
Muraille serbe
Sur un ace inaugural, le maestro de Belgrade a donné le la et, malgré son agressivité, à aucun moment Shapovalov n'a réussi à faire la moindre égratignure dans la muraille serbe. Tout au plus a-t-il obtenu une balle de break dans la seconde manche, qu'il n'a pas convertie.
Difficile face à un joueur qui a passé 71% de ses premières balles de service et marqué 81% des points qui ont suivi (des chiffres qui étaient même de 83% de premières balles avec 85% de réussite au 1er set).
"Le plus frustrant était de ne pas parvenir à retourner son service !", a d'ailleurs affirmé le gaucher canadien.
"C'est bon quand tu peux gagner beaucoup de points gratuits avec ton service, a confirmé Djokovic. Ça a été le cas toute la semaine, je n'ai pas perdu le moindre set. Mon service a été l'un de mes meilleurs coups et ça m'a permis de me sentir plus à l'aise du fond du court".
Battu mais pas abattu, Shapovalov a insisté sur sa volonté de continuer à progresser. "C'est une semaine incroyable pour moi, mais ça ne s'arrête pas là, je vais retourner à l'entraînement car ce que je veux, c'est battre des joueurs comme Novak".
En quatre confrontations, toutes cette année, ce n'est encore jamais arrivé. Mais sa fin de saison, malgré un renoncement pour fatigue au Masters des jeunes à Milan (5-9 novembre), confirme les espoirs qu'il véhicule pour l'avenir du tennis.
Depuis Winston Salem en août, il a un bilan de 18 matches gagnés pour 8 défaites, ponctué notamment de son premier titre, à Stockholm.
AFP/VNA/CVN