"Depuis le début de la crise financière en 2007, l'État fédéral (...) a mis en place des dizaines de programmes qui sont globalement conçus pour soutenir l'économie et le système financier", déclare l'inspecteur général du programme de soutien au secteur financier, Neil Barofsky, dans une intervention diffusée le 20 juillet et devant être prononcée hier devant la Chambre des représentants.
"Le total potentiel du soutien de l'État fédéral pourrait atteindre jusqu'à 23.700 milliards de dollars", ajoute-t-il.
Il ne s'agit pas d'un montant effectivement dépensé par le budget fédéral, mais du "total du financement projeté en jeu" venant à la fois de ce budget, des ressources de la banque centrale et des moyens mobilisés par des agences fédérales.
Le président américain Barack Obama a défendu le 20 juillet son action économique au cours de ses 6 premiers mois de son mandat en déclarant avoir "éteint l'incendie" que représentait la crise, mais en reconnaissant qu'il restait de gros travaux pour remettre la maison en état.
"Je crois que nous nous sommes éloignés de l'abîme. Je crois que nous avons éteint l'incendie", a déclaré M. Obama, confronté aux premiers signes de doutes de la part des Américains quant à sa politique économique.
"L'analogie que j'emploie parfois, c'est que nous avions une maison superbe, et elle a pris feu. Nous sommes arrivés et il a fallu utiliser la lance à incendie. Le feu est éteint, mais nous avons découvert qu'il y avait de la maçonnerie à faire, que le toit fuit, que la chaudière est hors d'usage, oh ! et puis tiens, nous sommes en retard sur le paiement des traites", a-t-il dit à PBS selon une retranscription de ses propos fournis par la chaîne de télévision.
Ces grands travaux, entrepris avec "les ressources limitées qui sont les nôtres", vont "prendre un certain temps", a-t-il admis. "Nous ne sommes pas tirés d'affaire et personne n'est plus conscient que moi de la difficulté des temps que les gens traversent en ce moment", a dit le président américain.
M. Obama a invoqué les mesures que son administration a prises pour relancer l'économie, ainsi que son entreprise de régulation des activités financières pour empêcher les prises de risques outrancières qui ont fortement contribué à la crise.
Cependant, "on n'a pas l'impression que les gens à Wall Street éprouvent le moindre remords pour tous les risques qu'ils ont pris; on n'a pas l'impression que ce qui s'est passé ait provoqué un changement de culture ou d'attitude, et c'est pourquoi les propositions de réforme de la réglementation financière que nous avons présentées sont si importantes", a-t-il dit.
AFP/VNA/CVN