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Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki à Bruxelles, le 26 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai décidé de confier la mission de former un gouvernement au Premier ministre Mateusz Morawiecki", a déclaré le président Andrzej Duda dans une allocution télévisée.
M. Morawiecki l'a immédiatement remercié, dans un post publié sur Facebook.
Son parti Droit et Justice (PiS) est arrivé en tête des élections générales du 15 octobre, mais sans obtenir de majorité et il n'a que peu de chances de parvenir à former une coalition, faute de partenaires fiables.
"Si la mission du représentant du parti Droit et Justice (PiS) n'aboutit pas, le Parlement choisira dans la phase suivante un candidat au poste de Premier ministre et je le nommerai sans délai", a ajouté le président Duda.
L'opposition libérale, dirigée par Donald Tusk, est arrivée en seconde position, mais si elle s'allie avec deux petits partis, la Troisième voie centriste et la Gauche, elle pourrait rassembler 248 sièges, sur les 460 que compte le Parlement.
M. Tusk, ancien Premier ministre et ex-Président du Conseil européen, a accusé M. Duda de "jouer la montre".
"Le président a dit qu'il désignerait Morawiecki... Donc, comme je l'ai dit, ils vont tenter de voler quelques jours de plus", a déclaré M. Tusk lors d'une réunion publique à Wroclaw, dans le Sud-Ouest du pays.
Selon lui, cette nomination "ne changera rien", suggérant qu'il serait appelé à diriger le prochain gouvernement. Mais "chaque jour perdu est perdu pour notre pays, pour tous les Polonais", a-t-il ajouté.
Pendant la campagne électorale, M. Tusk s'est engagé, s'il arrive aux affaires, à rétablir les liens avec l'UE et à débloquer les fonds européens gelés.
Le mois dernier, il s'est entretenu à ce sujet avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Bruxelles a bloqué l'accès de la Pologne à 35 milliards d'euros de fonds européens en raison d'une impasse sur les réformes judiciaires.
Les relations de la Pologne avec les instances dirigeantes de l'UE se sont effondrées depuis l'arrivée au pouvoir du PiS.
AFP/VNA/CVN