>>EPR de Flamanville : des amendes pour 13 militants de Greenpeace
Des militants de Greenpeace bloquent la coupe d'arbres dans la forêt polonaise de Bialowieza, le 31 août. |
Les coupes à Bialowieza, héritière des grandes forêts primaires d'Europe, sont un sujet de préoccupation pour l'Union européenne. La Commission a demandé à Varsovie de respecter la décision de la Cour de justice de l'UE (CJUE) qui a ordonné leur suspension.
"Une trentaine de personnes ont barré la route à des camions transportant du bois coupé. Ils ont rejoint ainsi ceux qui, depuis trois jours, dans une autre partie de la forêt, ont monté un blocage d'abatteuses", a indiqué Marianna Hoszowska, une porte-parole de Greenpeace Pologne.
"La nervosité et la brutalité des partisans des coupes sont contreproductives. Nous sommes de plus en plus nombreux et l'échelle de nos actions va grandissant", a déclaré Robert Cyglicki, directeur de Greenpeace Pologne, dans un communiqué.
Une lettre de soutien en ligne aux "Défenseurs de la forêt" de Bialowieza a été signée par près de 150.000 Européens, sur le site We Move Europe.
Après une requête "urgente" de la Commission européenne, la CJUE a ordonné fin juillet la suspension de l'abattage des arbres dans ce site naturel protégé, en attendant qu'elle prenne une décision finale sur le référé déposé le 13 juillet par l'exécutif européen.
À terme, cette procédure peut éventuellement mener à des sanctions financières contre la Pologne.
Le ministre polonais de l'Environnement Jan Szyszko a annoncé qu'il allait comparaître en personne devant la CJUE le 11 septembre, pour y "défendre l'honneur de la science polonaise, des forestiers polonais et des habitants" de la région.
La Pologne soutient qu'elle procède à des coupes de "protection" pour notamment stopper des attaques d'insectes xylophages. Mais la Commission estime que les mesures des autorités polonaises menacent la faune.