Politiques monétaires : accent mis sur un management dynamique et prudent

D'ici la fin d'année, la Banque d'État ne prévoit pas un resserrement des politiques monétaires. Le taux de change connaitra une flexibilité, a révélé Nguyên Van Giàu, gouverneur de la Banque d'État, lors d'une rencontre avec la presse mardi à Hanoi.

* Ces derniers temps, le taux de change sur le marché interbancaire ne cesse de s'élever et a dépassé la barre des 17.000 dôngs le dollar. Quel est le but de cette hausse ?

La récession économique mondiale a apporté des impacts considérables sur l'économie nationale, surtout les exportations dont une baisse de 9,9% de la valeur prévue pour cette année. Les autres influences sont observées pour la réception de l'investissement direct et indirect étranger. L'envoi de devises dans le pays par les Vîêt kiêu est en forte baisse. Les recettes touristiques ont considérablement baissé.

Pour remédier à cette situation, la Banque d'État a coopéré avec les organisations financières internationales pour majorer les sources des devises.

Ainsi, le Vietnam a emprunté 500 millions de dollars à la Banque d'Asie pour le développement (BAD), 500 mil- lions de dollars du gouvernement japonais. Il est sur le point d'accéder à un prêt d'un milliard de dollars de la Banque mondiale (BM), dont 500 millions seront immédiatement dégagés. En outre, dans le cadre des prêts accordés au refus de la pauvreté, la BM a fourni au Vietnam 325 millions de dollars et la BAD 100 millions de dollars. Voici les ajouts importants à la réserve nationale des devises pour assurer la capacité de règlement.

En ce qui concerne le taux de change, la Banque d'État a décidé fin 2008 d'élargir de 3% l'amplitude entre le dollar et le dông. En mars dernier, encore un élargissement a été appliqué, passant de 3% à 5%. Ainsi, par rapport à la fin de l'an dernier, le taux de change a augmenté de 5,16%, tandis que le taux d'inflation est de 4,11% sur les 9 premiers mois de l'année. Les politiques de taux de change ont donc contribué à doper les exportations.

Ces derniers temps, le Vietnam a adopté des politiques spéciales pour la bonification d'intérêt. Les taux d'intérêt en dollar et en dông sont proches. Ainsi, les clients ont choisi les prêts en dông vietnamien pour réduire les risques de taux de change. Pourtant, les banques commerciales ont accordé une baisse de taux d'intérêt aux prêts en dollar. Grâce à quoi, les emprunts en dollar ont augmenté de 6%, contre une baisse de 2,5% entre janvier et septembre.

Selon les prévisions, le taux d'inflation de cette année est prévu à 7%. La Banque d'État ne préconise pas un relâchement du taux de change, mais les politiques ne sont pas fixes. Le management sera flexible sous la gestion de l'État. En effet, le taux de change ces derniers temps est dirigé par le fonctionnement du marché. Depuis début juillet, la liquidité en devises a été nettement améliorée. Les banques ont bien géré les activités de devises et assisté les exportations. D'où les effets actifs à la production nationale.

* Quelle est la direction prochaine d'ici la fin d'année pour à la fois intensifier la croissance économique et assurer la rentabilité des banques ?

La hausse ou la baisse du taux d'intérêt et des réserves obligatoires des banques témoigne du resserrement ou du soulagement des politiques monétaires de la Banque d'État.

Avec la prévision d'un taux d'inflation de 7% cette année, la Banque d'État suit la tendance en appliquant une baisse du taux d'intérêt de base de 14% à 7% depuis février 2009 ; une réduction du taux de réserves obligatoires de 11% à 3%. Le soulagement des politiques monétaires, traduit par la baisse du taux d'intérêt de base, a engendré la hausse des crédits. D'ici la fin d'année, la Banque d'État ne prévoit pas un resserrement des politiques monétaires, mais une direction dynamique et prudente.

La mobilisation des fonds a augmenté de 10,65% au 2e trimestre et baissé à 4,44% au cours du 3e trimestre. Ainsi, les bas de laines des habitants sont épuisés et les habitants ont utilisé des fonds pour investir à la production. La croissance des crédits au 3e trimestre est de 7,58% contre 12,45% au 2e trimestre. Ainsi, la possibilité d'une croissance des crédits est faible. Pour le dernier trimestre, la Banque d'État contrôlera strictement les moyens de règlement. Elle n'injectera pas davantage d'argent en circulation.

Selon les prévisions, en 2010, la croissance économique serait à hauteur de 6,5%. L'indice des prix à la consommation serait de 7%. Dans ce contexte, la hausse du taux d'intérêt de base pourrait attirer davantage de fonds, mais le coût de revient des produits va augmenter. D'où la baisse de compétitivité de l'économie. Ainsi, les politiques monétaires seront stabilisées.

Thê Linh/CVN

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