Policiers agressés à Cannes : "pas de lien à ce stade" avec une organisation islamiste, indique le parquet

Aucun élément de l'enquête ne permet à ce stade "d'établir un lien avec une organisation islamiste", a indiqué mardi 9 novembre le parquet de Grasse au lendemain d'une agression au couteau d'un équipage de policiers à Cannes par un ressortissant algérien.

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Des membres de la police scientifique relèvent des indices après une attaque au couteau contre un policier devant le commissariat de Cannes, le 8 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Lundi 8 novembre à 6h30, un Algérien âgé de 37 ans a frappé au couteau deux des quatre policiers présents à bord d'un véhicule de police devant le commissariat de Cannes. Ils n'ont pas été blessés, protégés par leurs gilets pare-balle. L'équipage s'apprêtait à partir en patrouille lorsqu'il a été attaqué par l'homme, selon les premiers éléments de l'enquête.

"À ce stade, aucun élément de l'enquête ne permet d'établir un lien avec une organisation islamiste", a indiqué le parquet de Grasse, dans un communiqué.

Les investigations et auditions se poursuivent, a ajouté le parquet, précisant que le parquet national antiterroriste demeure "dans l'évaluation de l'opportunité de sa saisine".

Placé en garde à vue et "entendu brièvement", l'auteur présumé a "entièrement reconnu les faits indiquant avoir été guidé dans son action par +la volonté de Dieu+", selon le parquet.

Dès lundi 8 novembre, le procureur avait indiqué que selon les premières investigations, une fois immobilisé au sol et interrogé par un policier sur le motif de son acte, l’homme aurait répondu : "pour le prophète".

"Plusieurs mesures de garde à vue sont en cours dans l'entourage proche de l'individu interpellé", a confirmé le parquet sans donner de nombre exact.

Plus tôt dans la journée, des sources policières avaient indiqué que trois personnes étaient en garde à vue. "L'une des personnes travaillait pour lui et une autre l'a logé", avait indiqué une de ces sources policières, précisant que l'assaillant possédait "une petite entreprise de maçonnerie".

Une autre source policière a évoqué "un colocataire, un loguer et un ex-logeur."

"Il ressort des auditions conduites que le mis en cause avait changé de comportement depuis quelques mois, apparaissait perturbé, évoquant l'emprise +d'un djinn+ (mauvais esprit) qui exerçait une influence néfaste sur sa vie".

Une perquisition menée lundi 8 novembre au domicile cannois de l'agresseur "n'a pas permis de découvrir d'éléments déterminants" pour l'enquête, a encore annoncé le parquet, précisant que l'homme allait faire l'objet d'un examen psychiatrique.

L'assaillant, atteint de deux balles au niveau du bassin, a subi une première intervention chirurgicale lundi 8 novembre et une deuxième mardi 9 novembre, a ajouté le parquet.


AFP/VNA/CVN

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