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| L’exposition photo "Plaies d’orange" de la photographe belge Élodie Ledure a été inaugurée le 10 mai. |
Placée sous les auspices de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam, l’exposition photo "Plaies d’orange" de la photographe Élodie Ledure a été inaugurée le 10 mai dans le cadre de la Biennale internationale de photographie Photo Hanoi’23.
"+Plaies d’orange+ ou la métaphore de la déchirure d’une peau pour atteindre son fruit, sa pulpe. Des plaies que l’on relègue au rang du secondaire, du futile, du non incident. +Plaies d’orange+ évoque la fragilité en interrogeant la femme", a expliqué Élodie Ledure.
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| La photographe Élodie Ledure s'exprime lors de l'inauguration de l'exposition. |
Et de poursuivre que la femme et l’enfant dialoguent en miroir. Miroir grossissant, déformant comme le souvenir que l’on peut en garder, flou. "L’identité se construit et se déconstruit très tôt. Ne suis-je pas encore cet enfant ? Ou est-ce l’enfant me regarde… ? Alors que je courbe les épaules. Les images nous collent la peau sous les yeux… le rapport au corps est matériel".
"La chair est exposée, tout en fragilité ? La pilosité est questionnée. Pourtant, nul mot soufflé, le propos n’est que suggestions. L’invitation est timide, des obstacles protègent. Je souhaite ne pas être importune. +Plaies d’orange+, cet épisode irrémissible, un accroc immuable", a confié l'artiste. "C’est la première fois que je montre +Plaies d’orange+. Il y a des images inédites et donc cette exposition a pour moi une saveur particulière", a-t-elle souligné.
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| Photo de famille des délégués lors du vernissage de l'exposition "Plaies d'orange". |
Née en 1985, Élodie Ledure conjugue dans son travail personnel une forte attirance pour les beautés incongrues du paysage et l’expression d’un sentiment singulier face aux volumes, au bâti, à l’environnement construit. Aérienne, plasticienne autant que documentaire, sa photographie dessine les contours d’un univers et d’une écriture propres, faits de petites fragilités, de constats décalées, d’aspirations aux grands espaces.
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| Élodie Ledure échange avec des invités lors de l'exposition. |
Élodie Ledure a résidé en Suisse et en République tchèque et organisé régulièrement des expositions en Belgique, en France, en Suisse, aux Pays-Bas. Elle est, depuis quelques années, professeure d’atelier photo et notamment de studio à l’École supérieure des arts Saint-Luc de Liège, dont elle est elle-même issue.
Le regard d’Élodie Ledure est une projection inventive qui ne s’attarde sur les lieux et les objets de proximité que pour mieux les dédoubler, les déjouer, les dépasser. Tout autant que de plaisir "plastique" (lié notamment aux couleurs), les clichés d’Élodie nous invitent à des expériences perceptives et cénesthésiques complexes.
Renforcer la coopération culturelle Wallonie-Bruxelles - Vietnam
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| Nicolas Dervaux, représentant des gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie au Vietnam, prend la parole lors de l'événement. |
Dans le cadre de sa tournée au Vietnam, la photographe belge francophone animera le 11 mai un atelier de travail avec les étudiants du Département de français de l’Université de Hanoï. Elle rencontrera également les étudiants de la section "Photographie" de l’Université de théâtre et de cinéma de Hanoï.
Particulièrement, dans le cadre de la Journée européenne, elle inaugurera le 12 mai l’exposition collective "La Mode" au bord du lac Hoàn Kiêm (Épée restituée) à Hanoï.
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| Une œuvre d’Élodie Ledure présentée lors de l'exposition. |
Ces deux expositions d’Élodie Ledure manifestent la vocation et l’ambition de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Vietnam qui "mettent à l’honneur ses artistes, dans une multitude de disciplines, alliant talent, sensibilité et remise en question", a souligné Nicolas Dervaux, représentant des gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie au Vietnam.
Car l’art est avant tout un moteur de questionnement de nos sociétés, de nos habitudes, de nos travers mais aussi de nos espoirs. La culture sert également de ciment entre les peuples qui, malgré la distance, vivent et ressentent de la même manière, a insisté Nicolas Dervaux.
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| Un coin de l'exposition de l'artiste belge francophone. |
Pour sa part, Nguyên Xuân Dung, directeur par intérim de la Bibliothèque nationale du Vietnam, s’est félicité de l’organisation de cette exposition qui permet au public hanoïen de découvrir de nouvelles expériences visuelles, à travers la créativité plastique de la photographe.
Cet événement contribuera également à développer la coopération bilatérale efficace et fructueuse dans le domaine culturel entre le Vietnam, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Région wallonne.
Texte et photos : Vân Anh/CVN
