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Le Français Alexis Pinturault, lors de la 1re manche du géant aux Championnats du monde, le 19 février à Cortina d'Ampezzo (Italie). |
Le Français Alexis Pinturault, lors de la 1re manche du géant aux Championnats du monde, le 19 février à Cortina d'Ampezzo (Italie). |
La fin approche et la pression monte dans la lutte pour le gros globe de cristal. À une semaine de ses 30 ans, au sommet de son art, Alexis Pinturault n'a jamais été aussi proche de devenir le premier Français à remporter le trophée depuis Luc Alphand en 1997.Mais le jeune Suisse Marco Odermatt, grâce notamment à un week-end de feu la semaine dernière en Autriche à Saalbach (victoire en super-G, 5e en descente), s'est rapproché à 81 points du Français et maintient le suspense intact à six courses de la fin de saison (la victoire vaut 100 points).
"Alexis est en avance et c'est important. Odermatt est un jeune encore insouciant, frais, dans la position idéale du chasseur, et il n'a rien à perdre, donc il peut attaquer et prendre tous les risques, il reste joueur malgré l'enjeu", explique le directeur de l'équipe de France masculine David Chastan. Alors qu'il comptait encore 277 points d'avance avant Kitzbühel fin janvier, Pinturault a vu sa marge de manœuvre se réduire, notamment parce qu'il n'a pas pu faire mieux que 3e (à Schladming en slalom, à Bansko en géant) en Coupe du monde depuis.
"Situation limpide"
Le week-end de Kranjska Gora peut lui permettre de reprendre de l'avance pour aborder plus sereinement les finales la semaine prochaine à Lenzerheide (Suisse, une course par discipline). Dimanche 14 mars, il sera le seul à pouvoir marquer des points, puisque Marco Odermatt ne prend pas le départ du slalom.
Samedi 13 mars, l'enjeu sera double sur le géant, seule discipline où Odermatt et Pinturault font tous les deux partie du top-3 mondial. Ils se disputent le petit globe de la spécialité, le Français compte 25 points d'avance à deux courses de la fin. "Pour moi tout est positif : Alexis a l'expérience, le ski, l'envie. Et l'enjeu du petit globe va l'aider à ne pas calculer en géant. Je n'ai pas besoin d'en rajouter auprès de lui, la situation est limpide", ajoute David Chastan.
Classique de la saison de ski alpin, la station de Kranjska Gora, au Nord-Ouest du pays dans les Alpes juliennes, revêt une importance particulière pour Pinturault. L'hiver dernier, les courses avaient été annulées deux jours avant, marquant brutalement la fin de saison et entérinant sa 2e place au classement général derrière le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, blessé cet hiver.
Premiers podiums
"Ça me fait plaisir de retourner à Kranjska Gora, une superbe piste, un endroit que j'aime où j'étais monté sur mon premier podium de Coupe du monde", note-t-il. Il y a dix ans tout juste, il terminait en effet 2e du géant derrière le Suisse Carlo Janka. La piste lui a souvent réussi par la suite avec sept podiums dont deux victoires en géant et un podium en slalom.
Mais, dans un parallélisme troublant, c'est aussi sur le géant de la station slovène que Marco Odermatt était monté sur son premier podium il y a deux ans (3e) dans une course, la dernière ici, où il avait devancé le Français (5e). Pinturault ne devrait pas être le seul Bleu à briller du week-end. Mathieu Faivre, nouveau champion du monde, reste sur trois podiums consécutifs en géant.
Clément Noël fait toujours partie des favoris du slalom, même s'il ne peut plus viser le petit globe, et vise samedi le premier top-30 de sa carrière en géant, une discipline qu'il apprend à maîtriser.
AFP/VNA/CVN