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L'Irlandais Sam Bennett, vainqueur de la 5e étape de Paris-Nice, entre Vienne et Bollène, le 11 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je vais maintenant songer à Milan-Sanremo", a commenté Sam Bennett après son sprint victorieux, le deuxième depuis le départ de Paris-Nice. Sanremo, la première grande classique de la saison que briguera aussi... Alaphilippe, deux ans après son succès magistral sur la Via Roma.
Dans la "classicissima" programmée le 20 mars, l'équipe belge pourra ainsi jouer sur plusieurs tableaux. Avec le Français vêtu de son maillot de champion du monde pour créer la sélection dans le Poggio ou riposter à d'autres attaques, suivant le scénario le plus probable. Mais aussi avec Bennett, sans oublier l'Italien Davide Ballerini, dans l'hypothèse -aléatoire- d'un sprint massif. À ceci près que l'Irlandais n'a jamais pu se présenter sur la célèbre artère de Sanremo dans le groupe de tête lors de ses cinq premières participations.
Sur la planète du sprint, en revanche, Bennett (30 ans) est en passe de s'octroyer une beau territoire, surtout depuis le début de la saison. Nul ne s'y est trompé à voir le scénario de Bollène, en conclusion d'une étape de 200 kilomètres longtemps languissante en raison du vent de face.
"Les autres essayaient d'être dans ma roue", a constaté, avec une pointe d'amusement, le maillot vert du Tour 2020 à propos de ce final maîtrisé par ses équipiers. Sous la flamme rouge du dernier kilomètre, Bennett avait encore devant lui trois de ses équipiers et, à l'approche de la ligne, le précieux Michael Morkov pour le lancer dans les meilleures conditions.
Changement de parcours
L'Irlandais Sam Bennett (1er à gauche) lors de la 5e étape de Paris-Nice, le 11 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'arrivée, le vainqueur du jour s'est imposé nettement au Français Nacer Bouhanni, qui n'avait plus obtenu pareil résultat (2e) en WorldTour depuis son succès d'étape dans la Vuelta 2018, et à l'Allemand Pascal Ackermann. Il a signé la 53e victoire de sa carrière, sa quatrième depuis qu'il a entamé la saison le 21 février à l'UAE Tour.
À l'inverse, le champion de France Arnaud Démare s'est retrouvé enfermé. Il a franchi la ligne en 13e position avant d'être sanctionné par le jury pour un coup de casque et rétrogradé à la dernière place du peloton. Rien ne réussit décidément actuellement au Picard, qui avait entamé la course dimanche par une deuxième place derrière Bennett. "J'ai été trop attentiste", a-t-il reconnu.
Si le peloton est resté groupé, le maillot jaune Primoz Roglic, s'est retrouvé à terre à 37 kilomètres de l'arrivée. Le Slovène est vite reparti ("par chance, tout va bien", a-t-il dit ensuite à l'arrivée) mais il a perdu dans l'affaire l'un de ses équipiers, l'Allemand Tony Martin, contraint à l'abandon.
Vendredi 12 mars, la 6e étape, la plus longue de la semaine, relie Brignoles (Var) à Biot (Alpes-Maritimes). Avec cinq côtes ou cols dans l'arrière-pays sur le parcours de 202,5 kilomètres favorable aux attaquants. Avant le week-end appelé à être modifié dès lors que le confinement de la frange littorale des Alpes-Maritimes, dû au COVID-19, impose aux organisateurs de modifier les parcours des deux dernières étapes.
"En tout état de cause, ces étapes ne pourront se dérouler qu'en dehors de la zone confinée et à huis-clos", a indiqué la préfecture. Ce qui revient à exclure, tout comme l'année passée, une arrivée sur la Promenade des Anglais.