Tour de France
Pinot-Alaphilippe, la fête française au Tourmalet

Fête française au Tourmalet: Thibaut Pinot, comme il en rêvait, a remporté samedi 20 juillet la 14e étape du Tour de France, au sommet du grand col pyrénéen, devant Julian Alaphilippe qui a conforté son maillot jaune.

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Le Français Thibaut Pinot remporte la 3e étape du Tour de France le 20 juillet.
Photo: AFP/VNA/CVN

Magistral ! À 2115 mètres d'altitude, Pinot a reçu les félicitations du président de la République Emmanuel Macron. Avant de céder sa place, quelques instants plus tard, à Alaphilippe sur le podium protocolaire de cette étape riche en surprises.

Le plus étonnant? La très grosse performance du maillot jaune, qui est parvenu à prendre la deuxième place, à 6 secondes de Pinot, devant le Néerlandais Steven Kruijswijk. Au point que le Français fait désormais figure de candidat crédible à la victoire finale, le 28 juillet, à Paris.

À peine moins surprenant, le fléchissement du vainqueur sortant Geraint Thomas. Le Gallois a perdu 36 secondes dans les 1.200 derniers mètres par rapport à Pinot qui s'est montré supérieur.

"Je ne me suis tout simplement pas très bien senti depuis le début, un peu faible", a reconnu Thomas. "Aujourd'hui, j'étais peut-être le plus fort mais ça peut changer", a répondu en écho le vainqueur du jour qui a surmonté sa déception de lundi 15 juillet quand il avait perdu 1 min 40 sec sur une "bordure".

Thomas à deux minutes au classement

Le Français Julian Alaphilippe à côté du président Emmanuel Macron lors de la 14e étape du Tour de France le 20 juillet.

Contre toute attente, Thomas, 8e de l'étape, a continué à perdre du temps sur Alaphilippe, l'intenable maillot jaune. Déjà devancé la veille dans le contre-la-montre, le Gallois a lâché une trentaine de secondes supplémentaires. Pour se retrouver désormais à plus de deux minutes au classement général.

À l'image de son équipe moins souveraine que les années précédentes (Kwiatkowski et Moscon distancés dès le premier col), Thomas s'est situé en retrait vis-à-vis de son coéquipier Egan Bernal sur qui il avait pris le dessus dans le "chrono" de Pau. Le grimpeur colombien, 5e derrière l'Allemand Emanuel Buchmann, n'a pu toutefois rivaliser avec Pinot.

La décision s'est faite dans les 250 derniers mètres après un gros travail préparatoire de David Gaudu, le prometteur lieutenant de Pinot. Le jeune Breton (22 ans) s'est écarté à moins de 4 kilomètres de l'arrivée avant que l'équipe de Kruijswijk impose sa force collective jusqu'à l'approche de la flamme rouge.

"Depuis le début du Tour, je pensais à cette étape", a confié Pinot, qui a signé le troisième succès français depuis le départ, son troisième aussi dans le Tour depuis ses débuts en 2012. "C'est l'une de mes plus belles victoires. Gagner dans des monuments pareils, c'est ce que j'aime".

Des leaders défaillants

Parmi les perdants du jour, l'Espagnol Enric Mas, leader théorique de l'équipe d'Alaphilippe, a cédé près de trois minutes, le Colombien Nairo Quintana une trentaine de secondes supplémentaires alors que son équipe a durci le rythme derrière l'échappée du jour (avec Nibali et Gesbert notamment).

Un cafouillage? "Nairo n'a pas eu de bonnes jambes mais nous ne le savions pas, il ne nous l'a pas dit", a relevé le champion du monde, l'Espagnol Alejandro Valverde, le mieux classé de son équipe devant son compatriote Mikel Landa. Un nouveau leader dans l'équipe? "Je pense que c'est clair que nous avons besoin de changement, non?", a tranché Valverde.

D'autres leaders ont essuyé des défaillances plus graves dans la lessiveuse du Tourmalet. Plus de 5 minutes pour l'Irlandais Dan Martin, près de 7 minutes pour le Britannique Adam Yates et plus de... 20 minutes pour Romain Bardet, qui a perdu pied après sa déception de la veille dans le contre-la-montre.

Dimanche 21 juillet, le Tour termine sa séquence pyrénéenne par la 15e étape qui comporte trois ascensions classées en première catégorie entre Limoux et le site inédit du Prat d'Albis au-dessus de Foix (185 km). Son dénivelé cumulé atteint 4.345 mètres, le troisième sur les 21 étapes de l'épreuve.

"C'est un Tour exceptionnel jusqu'à présent", s'est réjoui l'impayable Alaphilippe qui s'est amusé à quelques mimiques pendant qu'à côté de lui, Emmanuel Macron faisait l'éloge des deux héros du jour. "Je défends le maillot du mieux que je peux. On a vu des grands leaders défaillants, il y a des incertitudes. Le Tour est très loin d'être fini".

Mais il a aussi commencé à entrouvrir la porte à une éventuelle victoire finale, le 28 juillet, à la sortie des Alpes: "Je vais essayer de garder le maillot jaune le plus longtemps possible. Plus on se rapprochera de Paris et plus je pourrai me poser la question".


AFP/VNA/CVN

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