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Le Britannique, Simon Yates, remporte la 12e étape du Tour de France, le 18 juillet à Bagnères-de-Bigorre. |
S'il est l'un des grands noms du peloton, Simon Yates joue un rôle secondaire depuis le départ de Bruxelles. C'est à ce titre qu'il a obtenu la mansuétude des coureurs du classement général qui se sont préservés à la veille de l'unique contre-la-montre individuel à Pau (27,2 km). "J'attendais des attaques mais finalement ça n'est pas arrivé, et ce n'est pas plus mal", s'est réjoui Alaphilippe qui sera habillé de jaune cent ans, jour pour jour, après la création du mythique maillot.
Peyresourde et la Hourquette d'Ancizan, les deux premiers cols des Pyrénées, classés en première catégorie, ont servi de simple galop d'essai. Le mieux classé des membres de l'échappée-fleuve d'une quarantaine de coureurs (Van Avermaet) était pointé à près d'un quart d'heure! Pour gagner sur le Tour, une "première" pour lui à sa quatrième participation, Yates a dû régler au sprint deux solides coureurs, l'Espagnol Pello Bilbao, deux fois vainqueur d'étape sur le dernier Giro, et l'Autrichien Gregor Mühlberger, qui avait inquiété Alaphilippe sur le Dauphiné (photo-finish).
La fierté de Simon Yates
"Je n'étais pas super confiant dans ce sprint. J'ai décidé d'y aller dans le dernier virage. Je suis très fier de ce que j'ai fait, j'ai gagné une étape dans les grands tours", a savouré le Britannique venu sur le Tour avant tout pour aider son frère jumeau Adam, 4e du Tour 2016.
Sean Yates (centre) vainqueur du sprint à Bagnères-de-Bigorre devant l'Espagnol Pello Bilbao (droite) et l'Autrichien Gregor Muhlberger, le 18 juillet. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Mais, aujourd'hui, je pouvais jouer ma carte personnelle, c'est sans doute la seule opportunité que je pouvais avoir dans ce Tour", a déclaré le vainqueur, qui s'est souvent relevé dans la fin des étapes de la première partie du Tour au point d'occuper au départ de Toulouse la... 97e place, à plus d'une heure du maillot jaune. À Bagnères-de-Bigorre, après 209,5 kilomètres, les premiers poursuivants sont arrivés avec un retard approchant 1 min 30 sec. Le peloton, encore très compact pour une étape de montagne lancée tambour battant (50,6 km dans la première heure), a franchi la ligne à plus de neuf minutes et demie du vainqueur.
Au pied de Peyresourde, son retard s'élevait déjà 5 minutes. Il a continué à grandir sur les pentes sinueuses de la Hourquette d'Ancizan, où Yates a provoqué la sélection dans le groupe de tête sans pouvoir décrocher Mühlberger. Au sommet du col, les deux hommes ont basculé avec quelques secondes d'avance sur Bilbao qui est revenu dans les premiers virages de la longue descente. Le trio s'est disputé la victoire 30 kilomètres plus loin. Au profit de Simon Yates, qui a suivi l'instruction de son directeur sportif lui enjoignant de sortir en tête du dernier virage, à moins de 200 mètres de la ligne.
Un anniversaire à honorer
Le Britannique, 26 ans, a imité l'Italien Elia Viviani et l'Australien Caleb Ewan, deux autres nouveaux membres du club des vainqueurs d'étape sur les trois grands tours, soit une vingtaine de coureurs en activité.
Le Français Julian Alaphilippe conserve le maillot jaune du Tour de France à l'arrivée de la 12e étape, le 18 juillet à Bagnères-de-Bigorre |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"C'est une journée de plus", a apprécié Alaphilippe. "Je vais prendre le départ d'un contre-la-montre du Tour de France en jaune, c'est quelque chose que je n'imaginais pas". "J'ai reconnu le parcours, il est exigeant, il me correspond plutôt bien", a ajouté le Français, qui partira avec un avantage de 1 min 12 sec sur le tenant du titre, le Gallois Geraint Thomas. "Il faut avoir les jambes mais je peux limiter la casse et essayer de garder le maillot. C'est vallonné, technique, et j'aurai la motivation supplémentaire du maillot jaune. Je ne vais pas m'occuper des autres, je vais me faire le plus mal possible".
L'objectif? Garder le maillot jaune en ce jour anniversaire que le Tour honorera en début de soirée, en présence du président de la République. À Pau, Alaphilippe a rendez-vous avec l'histoire de la Grande Boucle. Seule certitude, le contre-la-montre sera privé du champion du monde de la discipline. L'Australien Rohan Dennis s'est éclipsé du Tour à la stupéfaction générale, à commencer semble-t-il par son équipe Bahrain.
"Nous sommes aussi surpris que vous, nous sommes même déçus", a déclaré aux journalistes son directeur sportif Gorazd Stangelj à propos du récent deuxième du Tour de Suisse. "En fait, nous nous attendions à une grande performance de sa part demain sur le chrono. (...) Il nous a dit qu'il ne voulait pas parler et est monté dans la voiture". Un mystère à éclaircir.
AFP/VNA/CVN