Vivant en haute montagne, les H’mông ont l’habitude de porter sur le dos, dans une hotte, leurs récoltes, des objets de leur vie quotidienne, voire leurs bébés. Si la hotte est le sac à dos par excellence de toute la communauté, seuls les hommes la tressent.
Les H’mông habitent dans les endroits les plus accidentés qui soient dans les montagnes. Aussi, ont-ils inventé la hotte pour pouvoir transporter les denrées alimentaires et les marchandises à travers toutes ces roches calcaires aux aspérités coupantes et ces pentes infranchissables pour les chevaux. C’est pourquoi elle est devenue un objet incontournable de leur vie quotidienne.
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Chez les H’mông, ce sont les hommes qui fabriquent des hottes. |
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Un métier artisanal qui nécessite minutie et habileté. |
Tous les H’mông ont leur hotte fétiche. Quand ils vont au champ, cet objet contient leur déjeuner et leurs outils de travail. Quand ils rentrent, ils y mettent leurs récoltes. Quand les femmes vont au marché, elles portent ce qu’elles ont à vendre et ramènent ce qu’elles ont acheté. Elles portent également leurs enfants pour aller travailler dans les champs ou aller au marché.
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Des hottes sont vendues au marché entre 50.000 et 200.000 dôngs la pièce. |
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La hotte est idéale pour aller au marché. |
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Des hottes sont vendues au marché entre 50.000 et 200.000 dôngs la pièce. |
Lors de la fête du Nouvel An, chaque famille place au centre de l’autel une hotte et quelques autres outils importants tels que des houes et des couteaux. Selon les besoins, les H’mông les fabriquent de grande ou petite taille en trúc (Phyllostachys), une espèce de bambou très résistante. Étant donné que cette matière première, exploitée dans la forêt, devient de plus en plus rare, on a tendance à les remplacer par des hottes en plastique à des prix moins élevés. Cependant, de nombreux foyers H’mông cherchent à préserver le métier du tressage des hottes en aménageant des zones de plantation de trúc et en développant le tressage.
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Des enfants H’mông, portant des hottes de fleurs de colza, s’amusent en pleine nature. |
Sùng Mi Tinh, résidant dans le hameau de Ngai Lâu, commune de Pai Lung, district de Mèo Vac, province de Hà Giang (Nord-Ouest), en est un exemple. Selon lui, les hottes tressées en trúc sont très durables et peuvent transporter des objets lourds, alors que celles en plastique s’abîment facilement. De nombreux ménages se sont réunis en coopératives pour fabriquer des produits pour la population locale et les touristes. C’est ainsi que la vannerie traditionnelle a survécu, survit, et survivra à la modernité.
Texte et photos : Linh Thao - Minh Thành - Nam Thai/VNA/CVN