Phan Thi Hà Thanh, une gymnaste qui vaut de l’or

Phan Thi Hà Thanh est aujourd’hui la reine incontestée de son art au Vietnam. Son secret : l’entraînement, toujours et encore, ainsi qu’une permanente remise en question pour trouver de nouvelles idées aux agrès.

Phan Thi Hà Thanh hisse toujours plus haut les couleurs de la gymnastique artistique vietnamienne.

Dô Thi Ngân Thuong, surnommée la sportive au «visage de poupée» a fait les beaux jours de la gymnastique vietnamienne pendant de longues années. Cet honneur revient désormais à Phan Thi Hà Thanh, surnommée affectueusement l’«Anonyme dont on se souvient» par la direction de la Fédération internationale de gymnastique artistique…

Une ascension tardive

Née en 1991 dans la ville portuaire de Hai Phong (Nord), Phan Thi Hà Thanh affiche un joli minois à la blancheur éclatante. Elle débute à l’âge de six ans, et maîtrise l’ensemble des agrès de sa discipline. À savoir le saut de cheval, les barres asymétriques, la poutre, et le sol. Pour la petite histoire, Phan Thi Hà Thanh s’est fait un nom lors des Championnats du monde. C’était en 2011, au Japon où, à la surprise générale, elle a décroché le bronze au saut de cheval. Une prouesse qui a focalisé l’attention des spécialistes du monde entier. Les gymnastes russes, chinoises et américaines sont habituées à truster les podiums lors des grandes compétitions, mais une Vietnamienne… Ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça! «Hà Thanh ? Mais qui est-ce ?» se demandaient en direct à la télévision les commentateurs du monde entier. En effet, même si Hà Thanh s’était déjà illustrée au niveau régional, cette médaille de bronze a fait l’effet d’une bombe dans le milieu, sonnant comme une reconnaissance internationale de la gymnastique vietnamienne.

La jeune femme a confirmé sa prestation lors des Championnats d’Asie, à Fujian (en Chine), avec une médaille d’or cette fois - toujours au saut de cheval -, le 13 novembre en 2012. Encore une première pour le pays.

Une vraie guerrière

Hà Thanh est, selon ses propres termes, une personne de principe. Lorsqu’elle a

Phan Thi Hà

opté pour cette voie, à aucun moment elle n’a tenté de faire marche arrière. «Pendant l’entraînement, je ne pense à rien d’autre. En faisant toutefois bien attention de ne pas aller au-delà de mes capacités. Une blessure est si vite arrivée…», a confié la sportive.

En réalité, peu de gens savent quels sacrifices il faut consentir pour arriver à un tel niveau de performance. La démonstration au saut de cheval de Phan Thi Hà Thanh au Japon en 2011 - qui lui a valu, pour rappel, une qualification directe pour les Jeux olympiques de Londres 2012 -, est le résultat de longues années d’entraînement, où il faut faire de l’appréhension des blessures, fréquentes dans ce sport ô combien traumatisant pour l’organisme, un atout pour toujours chercher à progresser. Mais Hà Thanh est une guerrière, et a en plus cette faculté de faire preuve de créativité, doublée d’un grand perfectionnisme. Méticuleuse, la gymnaste visionne beaucoup de vidéos et observe ce que font ses concurrentes en compétition pour s’en inspirer et trouver de nouvelles idées.

Aujourd’hui, son corps porte les meurtrissures de ses longues sessions à répéter les mouvements qu’elle enchaînera en compétition : ses mains sont «détruites», selon ses termes, et ses empreintes digitales sont quasi invisibles, en raison des cals qui s’y sont formés. Mais ce n’est pas cela qui va l’arrêter, elle qui tire justement sa motivation de ces entraînements. «Mes mots d’ordres ? Je dirais : toujours aller de l’avant pour m’améliorer techniquement et réaliser les mouvements au barème de notation le plus élevé possible», nous révèle-t-elle. Voilà qui en dit mieux qu’un long discours.

Un palmarès impressionnant

Phan Thi Hà Thanh est née en 1991 dans la ville portuaire de Hai Phong. Son talent a été découvert alors qu’elle n’avait que six ans. En 15 ans de gymnastique, sa collection de médailles est impressionnante. Ses faits d’armes les plus marquants : quatre médailles d’or aux SEA Games (Jeux sportifs d’Asie du Sud-Est) - une en 2007, et trois en 2011 -, une médaille de bronze aux Championnats d’Asie en 2009, deux médailles d’argent en Coupe du monde en 2010, ainsi qu’une de bronze aux Championnats du monde en 2011 au Japon (saut de cheval). Un exploit qui lui a valu d’être nommée sportive vietnamienne de l’année 2011. Mieux encore, à la Coupe du monde de gymnastique 2012 (qui compte plusieurs manches dans l’année) en République tchèque, elle a remporté une médaille d’or au saut de cheval. Hà Thanh avait décroché le titre sur ces agrès peu auparavant aux Championnats d’Asie, en Chine.

Diêu An/CVN

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