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| Pilier de la sélection nationale de futsal depuis cinq ans, Nguyên Bao Quân en est aujourd’hui le capitaine |
La famille de Nguyên Bao Quân a toujours été son plus fervent soutien dans sa quête de toujours : devenir footballeur professionnel. C’est à 11 ans qu’il débute, en intégrant l’équipe des jeunes talents du club Thê Công, où il montre déjà de belles dispositions. À 17 ans, il fait partie des grands espoirs du club, aux côtés de joueurs aujourd’hui réputés comme Hông Son, Phuong Nam, Bao Khanh... Mais deux ans plus tard, en 2002, il se blesse gravement au dos, ce qui lui vaut d’être éloigné deux ans des terrains. Sitôt revenu, rebelote! Un traumatisme physique certes, mais surtout mental, lui qui voit sa carrière à peine entamée s’envoler... «J’étais dépité. Je commençais tout juste à avoir de bons résultats, et pan ! Tant d’efforts pour... ça !» se remémore Bao Quân.
Prendre la balle au bond
Bien que contraint au repos forcé, le jeune joueur s’accroche à son rêve. Remis sur pieds, il s’inscrit très souvent aux tournois de football populaires, jusqu’à ce qu’un ami lui montre le futsal. Il ne lui en fallait pas tant !
Pour s’entraîner dans de bonnes conditions, ses amis et lui se cotisent pour la location des terrains et l’achat des ballons. Son aisance technique acquise au club Thê Công fait que Bao Quân n’a aucun problème à prendre ses marques. Il ne tarde d’ailleurs pas à faire parler de lui, et rejoint les rangs de l’équipe de futsal Dilmah Hanoi.
En 2007, date de création du 1er tournoi national de futsal, Quân impressionne l’assistance en portant son club jusqu’au titre de champion. Une succession de performances de grande classe qui lui ont permis d’être appelé en sélection nationale, avec laquelle il dispute plusieurs tournois.
Le temps de la discorde
Quelques mois plus tard, les Asian Indoor Games marquent un nouveau tournant - moins glorieux cette fois - dans la carrière de Bao Quân et de deux de ses coéquipiers, qui refusent d’honorer leurs capes en raison de problèmes internes avec le personnel du comité d’entraînement de la sélection nationale de futsal. Une affaire qui fait grand bruit, d’autant que les SEA Games 24 (Jeux sportifs d’Asie du Sud-Est), toujours en 2007, approchent à grands pas. Avec ce climat délétère, le Vietnam rentre bredouille. La direction de la FVF décide alors de prendre les choses en main et de sanctionner les personnes impliquées dans ce fiasco, dont les trois joueurs. Verdict : dix millions de dôngs d’amende et une suspension d’un an toutes compétitions confondues. Un nouveau coup d’arrêt.
Un mental à toute épreuve
Bao Quân purge sa peine en continuant à s’entraîner pour peaufiner sa technique. En 2010, il s’engage dans les rangs du club Thai Son Bac, avec lequel il soulève la Coupe du Vietnam. Les entraîneurs thaïlandais du club lui apportent énormément, tant sur le plan tactique que technique. De même que le gardien de but Dang Phuoc Anh (Cf. No45, pp.20-21), premier joueur à évoluer sous les couleurs d’un club thaïlandais - où le niveau du championnat est très relevé -, les experts thaïlandais s’accordent à dire que Bao Quân pourrait sans difficulté y intégrer un grand club.
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| Nguyên Bao Quân (maillot blanc) dans une compétition avec Huynh Dông Kha lors d’un match dans le cadre du Championnat national-CoupeViettel. |
| Photo : Quang Nhut/VNA/CVN |
Avec sa puissance physique et son mental accrocheur, Bao Quân est aujourd’hui «Le» pilier de la sélection nationale, comme l’atteste son brassard de capitaine. «Je joue avec Quân en sélection nationale depuis 2009. Il est un vrai capitaine, un vrai meneur d’hommes, très professionnel. Il sait aussi être à l’écoute et soutient les jeunes joueurs. Il fait l’unanimité dans le vestiaire», affirme le gardien de but Dang Phuoc Anh. Le sélectionneur Sergio Gergelli, Italien, ne tarit pas non plus d’éloges : «Quân est un joueur spécial. Sa conduite est exemplaire. C’est bien qu’il soit parmi nous».
Cinq ans après sa première sélection, Quân mouille toujours le maillot avec autant de ferveur: «Entraînement et persévérance, voilà la clé de tous les succès». Mais l’homme voit plus loin. Une fois sa carrière de joueur professionnel derrière lui, il désire se consacrer à la formation de jeunes joueurs. Avec une telle passion, cela pourrait amener le futsal vietnamien dans une nouvelle ère. Qui sait ?
Diêu An/CVN