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Des experts sur le site du crash du MH17 en Ukraine en 2015. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Parmi les objets saisis mercredi dernier 1er juin en Allemagne se trouvent des "papiers apparemment explosifs" grâce auxquels les enquêteurs "espèrent se rapprocher des responsables du crash du Boeing 777" de Malaysia Airlines, d'après le quotidien populaire néerlandais De Telegraaf.
Selon le journal, le détective privé en question aurait reçu une récompense de 17 millions d'euros (contre 30 millions promis) de la part d'un riche donneur d'ordre inconnu, et a commencé à enquêter deux mois après la catastrophe ayant fait 298 morts le 17 juillet 2014.
"Nous attendons des informations à ce sujet. C'est pourquoi nous avons mené une perquisition à son domicile", a expliqué Wim de Bruin, porte-parole du parquet national néerlandais, assurant ignorer où se trouve actuellement ce détective, Josef R.
Après des fouilles à son domicile de Bad Schwartau (Nord de l'Allemagne), un coffre bancaire a fait l'objet d'une perquisition à Zurich (Nord de la Suisse) et son contenu a été saisi. "Nous ignorons actuellement ce que contient ce coffre. Le juge en Suisse doit maintenant décider si son contenu peut être transféré au ministère public néerlandais", a précisé Wim de Bruin.
Selon la requête de la justice néerlandaise aux enquêteurs suisses que s'est procurée le quotidien, "il est plausible que des co-auteurs présumés des tirs contre le MH17 aient pris contact" avec le bureau du détective privé : "ils disposaient en effet de l'information demandée".
Les enquêteurs ont distribué lundi 6 juin un magazine aux proches des victimes afin de les informer de la manière dont est menée l'enquête. Des photos des fragments d'un missile sol-air BUK de fabrication russe retrouvés sur place y ont été affichées, dont un de taille plus importante, comme l'avait dévoilé un précédent rapport.
Une enquête internationale sur les causes du crash, coordonnée par les Pays-Bas, avait affirmé en octobre qu'un missile sol-air de type BUK de fabrication russe avait été tiré, depuis une zone tenue par les séparatistes prorusses, sur le Boeing 777 de Malaysia Airlines en route pour Kuala Lumpur.
L'enquête pénale cherche à identifier les responsables du crash et l'endroit exact du tir, mais de nombreux experts doutent que les auteurs du tir de missile seront un jour arrêtés et poursuivis. Les premiers résultats sont attendus après l'été, les experts internationaux attendant des informations de la part de la Russie à propos des installations de missiles BUK.