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Feu de pneus devant la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique), le 7 juin |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La raffinerie de Feyzin, arrêtée depuis le 20 mai sur fond de contestation de la loi réformant le droit du travail, "ne redémarre pas" a assuré Michel Lavastrou, délégué syndical CGT.
"La majorité des salariés postés se sont positionnés à 90%, lundi 6 juin à 14h00, pour la reconduction du mouvement jusqu'à vendredi prochain 10 juin" a affirmé Hakim Bellouz, délégué syndical FO raffinage à Total.
Cependant 86% des salariés se sont prononcés en faveur d'une reprise de l'activité à l'issue d'un autre vote, qui s'est déroulé lundi 6 juin et mardi 7 juin à la demande de salariés du site et sous le contrôle d'un huissier de justice, avait auparavant souligné la direction de Total.
Fort de "ce résultat sans ambiguïté", le groupe pétrolier s'était empressé d'annoncer qu'il allait donner des consignes de redémarrage de la raffinerie, appelant "au respect du vote démocratique de la majorité et à la reprise du travail".
Un porte-parole de Total a précisé que 250 salariés s'étaient prononcés en faveur de la reprise du travail, sur 292 votants. En tout, 470 salariés étaient en capacité de voter parmi les 600 membres du personnel.
La CGT et FO ont dénoncé une "désinformation", une "intox" de Total.
Pour le groupe pétrolier, le scénario de sa raffinerie de Donges semble ainsi se répéter.
Dans cette dernière, la grève a été également reconduite mardi 7 juin jusqu'à une prochaine assemblée générale prévue vendredi 10 juin, malgré la volonté de Total de "redémarrer sans délai" le site après une consultation de membres du personnel qui s'étaient majoritairement prononcés en faveur de la reprise du travail.
Outre Feyzin et Donges, Total exploite trois autres raffineries en France.
La plus importante du groupe, à Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), est également toujours à l'arrêt.
Le site se trouve dans la zone industrielle du Havre, dans le prolongement de la zone portuaire, qui était bloquée mardi 7 juin par des centaines de militants CGT entravant la circulation des véhicules.
En revanche, la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne), où la grève a été levée lundi 6 juin, tourne désormais normalement, comme celle de La Mède (Bouches-du-Rhône) depuis la semaine dernière.
Concernant les trois autres raffineries que compte le pays, les deux sites Esso (ExxonMobil) à Gravenchon (Seine-Maritime) et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) fonctionnent aussi normalement, d'après une porte-parole de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
Le site Petroineos de Lavéra (Bouches-du-Rhône) continuait en revanche à tourner à débit réduit, avec un blocage des expéditions.