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Un juge péruvien a annulé mercredi la grâce accordée fin 2017 à l'ancien président du Pérou Alberto Fujimori, condamné pour crimes contre l'humanité et corruption. |
Quelques heures après, l'ex-président a été hospitalisé dans une clinique de Lima, alors que son avocat faisait appel des décisions du tribunal. "Un juge a ordonné que l'on localise et arrête l'ancien président Fujimori afin qu'il soit placé en détention", a écrit l'administration judiciaire péruvienne sur son compte Twitter.
La décision d'Hugo Nuñez, magistrat de la Cour suprême du Pérou, fait suite à un recours des familles des victimes du gouvernement Fujimori demandant de revenir "sur la grâce pour raison de santé en faveur" de celui qui a présidé le Pérou d'une main de fer de 1990 à 2000, a déclaré l'institution.
Carlos Rivera, l'avocat des parties civiles à l'origine de l'annulation, a affirmé à l'AFP que la décision de mercredi était fondée car "des irrégularités avaient été commises au moment de la grâce".
Keiko Fujimori, 43 ans, fille de l'ancien chef de l'État et dirigeante de l'opposition, a dénoncé une décision "inhumaine" et a suspendu une tournée en province. "C'est le jour le plus triste de nos vies, ça fait mal", a-t-elle déclaré en pleurs devant les journalistes.
Le médecin d'Alberto Fujimori, Alejandro Aguinaga, a fait part de sa surprise et de son indignation. "On peut voir qu'on ne respecte rien au Pérou. On ne respecte pas l'indépendance des pouvoirs, la grâce accordée au président Fujimori a été constitutionnelle",a-t-il déclaré au micro de la radio RPP.
AFP/VNA/CVN