>>Irak/présidentielle: le Parlement élira lundi 1er octobre le président de la République
>>Irak: le chef de l'État doit être élu d'ici le 2 octobre
Le nouveau président d'Irak, Barham Saleh (centre), élu par le Parlement à Bagdad, le 2 octobre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La chaîne étatique Iraqiya a déclaré dans un bref communiqué que M. Saleh, peu après avoir été élu président d'Irak par le parlement, avait "officiellement chargé M. Mahdi de former le nouveau gouvernement".
Selon la constitution irakienne, M. Saleh dispose après sa prise de fonctions de 15 jours pour confier au nominé de la principale coalition politique la responsabilité de former un gouvernement pour les quatre années à venir.
Après l'élection en septembre du président du Parlement, un sunnite, Mohammed al-Halboussi, et celle du président de la République, il ne restait plus qu'un poste-clé à pourvoir: celui de Premier ministre, réservé à un chiite. M. Saleh avait 15 jours pour charger le candidat désigné par la plus large coalition au Parlement de former un gouvernement.Il l'a fait dès son élection mais la formation de la plus large coalition n'était toujours pas claire mardi soir 2 octobre. Deux camps se disputent le titre de première coalition depuis les législatives de mai: après que le Premier ministre sortant Haider al-Abadi, lâché par plusieurs de ses alliés, a jeté l'éponge, le turbulent leader chiite Moqtada Sadr et le rassemblement des anciens combattants antijihadistes proches de l'Iran se posent en faiseurs de roi. Ahmad al-Assadi, le porte-parole de cette dernière liste, l'Alliance de la Victoire, a toutefois assuré lors d'une conférence de presse au Parlement que "la plus large coalition a réglé la question en nommant le Premier ministre", laissant entendre que son mouvement en faisait partie. L'ancien vice-président Adel Abdel Mahdi, vétéran de la politique irakienne depuis la chute du dictateur Saddam Hussein en 2003, a désormais 30 jours pour dévoiler les noms des membres de son cabinet, qui devront obtenir la confiance du Parlement. Celui qui est aujourd'hui à 66 ans un indépendant a longtemps été un haut dirigeant d'un parti proche de l'Iran. Il bénéficie également de l'aval des Américains.