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Un convoi militaire turc dans le secteur rebelle d'Al-Kammari, le 2 octobre dans la province d'Alep. |
Au moins 40 véhicules, y compris des transports de troupes, des camions et des fourgonnettes, se sont déplacés lentement dans la nuit le long d'une autoroute principale menant de la frontière turque vers le Nord syrien.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué à l'AFP que le convoi se dirigeait vers des "postes d'observation" qu'Ankara maintient dans les zones opposantes de la région, notamment dans le sud-ouest d'Idleb.
La Turquie n'a pas fait de déclaration à ce propos, alors qu'elle avait envoyé un convoi similaire dans le nord de la Syrie le 25 septembre.
L'arrivée en Syrie du nouveau convoi intervient à l'approche de la date butoir pour la mise en œuvre d'un accord russo-turc sur l'établissement d'une "zone démilitarisée" dans le dernier grand bastion insurgé en Syrie.
Conclu à Sotchi (Russie) le 17 septembre, cet accord prévoit la création d'une zone tampon de 15 à 20 km de large, en forme de fer à cheval, sous la surveillance de la Russie et de la Turquie, dans la province d'Idleb et des secteurs des régions voisines d'Alep, Hama et Lattaquié.
Les groupes rebelles et jihadistes doivent avoir retiré leurs armes lourdes de la zone d'ici le 10 octobre, stipule l'accord. Les seuls jihadistes doivent en outre avoir quitté les lieux avant la mi-octobre.
La majorité des groupes rebelles pro-Ankara avaient accueilli favorablement cet accord, mais certaines factions l'ont récemment rejeté ou objecté sur certains points qu'il comporte, notamment l'emplacement de la "zone démilitarisée" et la présence de la police militaire russe.
Hayat Tahrir al-Cham (HTS), organisation formée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda et principal groupe armé de la région, ne s'est elle toujours pas prononcé.
Dans une interview diffusée mardi 2 octobre, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a dit espérer que cet accord serait un premier pas vers la "libération" d'Idleb et des zones rebelles avoisinantes.
M. Mouallem a confié à la chaîne Al-Mayadeen basée à Beyrouth qu'il était confiant dans la capacité de la Turquie à remplir son rôle dans l'accord "en raison de sa connaissance des factions" sur le terrain.
AFP/VNA/CVN