>>Pérou : découverte d'une momie attachée vieille de 800 à 1.200 ans
>>Découverte en Jordanie d'un site rituel vieux de 9.000 ans
Photo diffusée par le Musée national de la culture sican de la tombe d'un chirurgien préincaïque, vieille d'un millier d'années, découverte fin 2021 dans le temple mausolée Las Ventanas, dans la région de Lambayeque, au Pérou. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avons réussi à mettre au jour la tombe, vieille de plus de mille ans, d'un personnage qui remplissait la fonction de chirurgien dans la culture sican", a déclaré l'archéologue Carlos Elera.
La découverte a eu lieu fin 2021 dans le temple mausolée Las Ventanas, situé dans le sanctuaire historique Bosque de Pomac, dans la région de Lambayeque, à 800 km au nord de Lima.
"Le personnage était spécialiste en trépanation crânienne et ses instruments chirurgicaux avaient pour destination tout ce qui concerne la chirurgie crânienne humaine", a raconté M. Elera, le directeur du Musée national de la culture sican.
Cette dernière, connue aussi sous le nom de culture lambayeque, est apparue vers 700-750 après J.-C. et a duré jusqu'en 1375.
Dans le Pérou précolombien, la trépanation était une pratique courante pour éliminer les hématomes ou retirer des ossements crâniens fracturés, probablement pendant des affrontements guerriers.
La sépulture contenait un masque d'or, une grand pièce pectorale en bronze et d'autres objets qui témoignent du statut de la personne enterrée, retrouvée par les archéologues assise les jambes croisées.
"Dans le Nord du Pérou, il n'est pas habituel de trouver ce type de personnage", a souligné M. Elera.
Parmi les instruments chirurgicaux ont été découverts des tumis - couteaux à lame semi-circulaire -, des couteaux à manche en bois, des alènes et des aiguilles.
Les archéologues ont également retrouvé des morceaux d'écorce d'un arbre non identifié qui pourraient avoir été utilisés comme analgésique.
"Nous comparons les instruments d'un chirurgien moderne avec ces objets pour voir quelles sont leurs similitudes", a expliqué M. Elera.