>>Spider-Man grimpe au sommet lors d'une vente aux enchères
>>La soirée des Oscars d'honneur repoussée à cause du variant Omicron
L'acteur américain Jared Leto lors de la première du film "Morbius", le 23 mars à Madrid. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sans révolutionner le genre, le film, en salles mercredi 23 mars, introduit un nouveau personnage dans l'univers Marvel. Ni un nouveau super-héros, le filon des personnages principaux des comics semblant se tarir, ni tout à fait un super-vilain, à la Venom.
Il s'agit du docteur Michael Morbius, un scientifique atteint d'une maladie incurable, qui va devenir vampire malgré lui, et ne pourra pas s'empêcher de tuer pour boire le sang de ses victimes.
L'acteur, révélé il y a deux décennies en junkie dans Requiem for a dream, oscarisé en 2014 pour son rôle dans Dallas Buyers Club, sur les premiers traitements du sida, affirme s'être senti "très libre", malgré les contraintes inhérentes au tournage de ce genre de très grosses productions.
"Il y avait énormément d'improvisation sur le plateau, et un bel espace pour créer le personnage", explique-il, lors d'une rencontre à Paris avec la presse.
"À l'origine, ils voulaient utiliser des prothèses pour faire le monstre, mais j'ai insisté pour utiliser plutôt des effets spéciaux. Je suis content d'avoir fait ça, parce que cela nous a donné beaucoup plus de liberté" de jeu, précise-t-il.
Avec les années, l'ex-Jordan Catalano de la série Angela, 15 ans dans les années 1990, qui mène en parallèle une carrière musicale avec son groupe 30 Seconds to Mars, ne semble pas avoir changé, look de star adolescente aux cheveux longs.
Mais à l'écran, Jared Leto est un spécialiste des métamorphoses, comme encore récemment dans House of Gucci de Ridley Scott.
"Film à pop-corn"
L'acteur américain Jared Leto arrive à la première du film "Morbius", le 23 mars à Madrid. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Morbius, avec ses "trois personnages en un", avait donc tout pour lui plaire.
"Michael Morbius est un bon gars, il est malade et fragile. Il cherche un traitement pour une maladie rare. Il est désintéressé et veut aider les autres malades comme lui. Il finit par trouver un remède, qui le guérit et devient fort... jusqu'à ce que les choses dépassent quelque peut ses espérances", résume Jared Leto.
Pour préparer le rôle, "j'ai travaillé avec des personnes atteintes de maladies rares. Le personnage a une façon de marcher qui rejoint en partie celle des survivants d'attaques cardiaques. C'est comme ça que j'ai construit ma démarche, je ne voulais pas juste d'une canne ou d'un petit boitement", décrit-il.
"J'ai vraiment aimé donner vie pour la toute première fois sur grand écran à un personnage. Il n'y avait jamais eu de film sur lui avant", ajoute l'acteur qui défend le modèle économique de Marvel, accusé par certains cinéphiles de niveler la production et truster les écrans, mais qui "règle les factures" de l'industrie et permet ainsi au reste de la création d'exister, selon lui.
"Pour moi, c'est un grand saut. J'ai fait un tas de plus petits rôles dans de gros films", dont deux interprétations du Joker, l'antagoniste de Batman, "et j'ai en quelque sorte fait carrière avec ça", souligne-t-il, heureux de jouer "dans un gros film amusant à pop-corn" après avoir tourné des "films plus indépendants".
Depuis Requiem for a dream, présenté à Cannes, Jared Leto a pris une habitude : ne jamais voir les films dans lesquels il a tourné. "Le but d'un acteur, c'est de viser l'authenticité. Donc je fait tout ce que je peux pour ne pas avoir une vision extérieure de moi-même. C'est peut être pour ça que mes personnage sont si différents" les uns des autres. "De cette façon, je ne me répète jamais".
AFP/VNA/CVN