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La peinture à l'huile "Portrait de Mademoiselle Phuong". |
Photo : SGGP/CVN |
Auparavant, ce record pour les beaux-arts vietnamiens avait appartenu à l'œuvre Nu du peintre vietnamien Lê Pho, d'une valeur de 1,4 million d'USD.
La peinture à l'huile Portrait de Mademoiselle Phuong a été réalisé en 1930 et a été exposé à l'exposition internationale "Colonialisme" à Paris en 1931. Après l’exposition, elle a appartenu à la collectionneuse Dothi Dumonteil et n'a été montré au public qu'une seule fois dans le film vietnamien L'Odeur de la papaye verte (Mùi du du xanh), du réalisateur Trân Anh Hùng, en 1993.
La vente aux enchères, réalisée par Sotheby’s Hong Kong (Chine), a également présenté les œuvres des peintres vietnamiens de renom tels que Lê Phô, Lê Thi Luu et Pham Hâu.
Né en 1906 près de la ville de Hai Phong (Nord), Mai Trung Thu réalise sa scolarité au lycée français d’Hanoï. Tout comme Lê Phô, Vu Cao Dàm ou Lê Van Dê, il fait partie de la toute première promotion de l’École des Beaux-Arts d’Indochine, fondée et dirigée par le peintre Victor Tardieu.
Il participe à l’Exposition coloniale de 1931 et découvre alors la France où il s’installe définitivement dès 1937. Bien que fortement marqué par l’enseignement artistique qu’il reçoit de Tardieu, il garde cependant une identité vietnamienne profonde. Il abandonne alors rapidement la technique occidentale de l’huile sur toile et se consacre à la gouache et à l’encre sur soie, un procédé typiquement asiatique qui lui permet de développer un art riche en référence stylistique et en réminiscence de l’art vietnamien traditionnel.
L’artiste réalise des peintures sur pongé, tissu en soie léger et souple, par aplats et frottés de gouache, mais également des dessins et portraits exécutés au pastel ou mine de plomb.
Essentiellement connu pour ses peintures d’enfants, réalisés pour l’UNICEF, ses thèmes favoris demeurent la femme, la famille entourant les ancêtres, et les compositions florales.
Mai Trung Thu conserve de tout temps toute son indépendance, et demeure inflexible et engagé dans sa peinture. Il consacre une grande partie de son temps à la confection des encadrements pour ses œuvres car il ne conçoit pas une œuvre originale comme aboutie si elle n’est pas présentée dans le cadre original qui lui correspond.
Hoàng Hoa/CVN