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| Le ministre des Finances néerlandais Wopke Hoekstra répond aux questions de journalistes après une rencontre avec le ministre néerlandais des Infrastructures et le directeur général d'Air France-KLM, le 15 février à La Hague. |
| Photo: AFP/VNA/CVN |
Le gouvernement néerlandais a apporté son soutien au directeur général de KLM, Pieter Elbers, en fin de mandat dont le sort pourrait être tranché lors d'une réunion du Conseil d'administration du groupe franco-néerlandais mardi. "En notre qualité de ministres, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir les intérêts futurs de KLM", a déclaré le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra, à la presse après ces entretiens. "Les discussions ont été intenses", a souligné M. Hoekstra, aux côtés de Cora van Nieuwenhuizen, ministre de l'Infrastructure et de M. Smith, qui s'était rendu aux Pays-Bas pour cette réunion.
Outre le gouvernement néerlandais, les dirigeants et des milliers de collaborateurs de KLM ont apporté leur soutien à Pieter Elbers, nommé en 2018 à la tête de la branche néerlandaise du groupe. Interrogé sur les entretiens de vendredi 15 février et le sort de M. Elbers, le ministre des Finances néerlandais a déclaré: "je ne vais pas entrer dans les détails... mais naturellement, l'intérêt à long terme des Pays-Bas et le meilleur moyen de le garantir étaient au cœur" de ces discussions. Les ministres ont également insisté pour que "KLM" reste dans le nom de l'alliance, a rapporté la chaîne publique NOS.
Le Premier ministre Mark Rutte s'est refusé à commenter ces discussions lors de son point de presse hebdomadaire à l'issue de la réunion de son cabinet. M. Rutte a tenu à souligner que "KLM était extrêmement importante pour l'économie des Pays-Bas et il est essentiel qu'elle soit bien dirigée". Plus de 1.000 employés de KLM ont manifesté jeudi 14 février au siège de la compagnie, près de l'aéroport international Schiphol d'Amsterdam, pour apporter leur soutien à M. Elbers. Ils ont remis une pétition signée par 25.000 employés, brandissant des pancartes où était notamment inscrit "KLM a besoin d'Elbers", cerné de cœurs bleus.
M. Smith a pris les commandes d'Air France-KLM en septembre après le départ soudain de l'ancien PDG Jean-Marc Janaillac après un âpre conflit sur les salaires au sein de la compagnie française. Celle-ci a maintenu M. Elbers dans ses fonctions après avoir nommé le Canadien Benjamin Smith, premier PDG non français. Selon la presse néerlandaise, M. Elbers, opposé au projet de Benjamin Smith de fusionner plus étroitement les deux compagnies, est perçu comme "difficile" par les dirigeants du groupe.
Le gouvernement néerlandais, qui détient une participation de 6,0% à peine dans Air France-KLM, est intervenu la semaine dernière pour officiellement soutenir la reconduction du mandat de Pieter Elbers. M. Hoekstra a abordé le sujet avec son homologue français Bruno Le Maire lors d'une réunion des ministres de la zone euro lundi 11 février à Bruxelles. Les compagnies aériennes Air France et KLM ont fusionné en 2004. Le groupe franco-néerlandais a franchi pour la première fois en 2018 le seuil symbolique des 100 millions de passagers.
AFP/VNA/CVN