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Les quatre grands opérateurs français ont déposé un dossier de candidature pour l'attribution des fréquences 5G en France, a annoncé l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) dans un communiqué. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR sont en effet les seuls candidats à l'attribution de la fréquence dite 3,5 GigaHertz (GHz) dont l'attribution doit intervenir avant l'été et permettra aux opérateurs de commencer le déploiement de la 5G d'ici à la fin de l'année dans au moins deux villes.
"L'Arcep va désormais instruire les dossiers de candidature. Elle s'assurera dans ce cadre de leur conformité aux critères de recevabilité et arrêtera la liste des candidats qualifiés au titre de la phase d'attribution des blocs", a précisé l'Autorité de régulation dans son communiqué.
L'attribution se fera en deux phases, avec dans un premier temps l'attribution de blocs de 50 MégaHertz (MHz) par opérateur à un prix fixe de 350 millions d'euros par bloc puis un système d'enchères sur les 110 MHz restant, par tranche de 10MHz et pour un montant minimal de 70 millions d'euros par tranche.
L'État espère tirer de l'opérateur d'attribution au minimum 2,17 milliards d'euros mais le montant pourrait au final être bien plus élevé, selon l'intensité de la phase d'enchères. L'attribution de fréquences indispensables au déploiement de la 5G s'accompagnera d'un certain nombre d'obligations pour les opérateurs retenus, notamment en terme de qualité de couverture et de développement de services associés.
L'Arcep et le gouvernement font face à un mécontentement de plus en plus important, venant de différents fronts, depuis le lancement de la procédure d'attribution, à la mi-décembre. Du côté des opérateurs, on s'inquiète notamment des règles de sécurité des réseaux qui pourraient amener à une interdiction pure et simple d'utiliser des équipements fabriqués par le géant chinois Huawei, qui équipe notamment en partie les réseaux mobiles 4G et SFR et Bouygues Telecom.
Lors de la présentation des résultats de son groupe le 20 février, Martin Bouygues avait notamment averti qu'il veillerait à ce que "l'équité de la concurrence soit préservée en cas d'interdiction des équipements provenant de Huawei. Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, avait pour sa part estimé que l'approche des pouvoirs publics concernant la sécurisation des futurs réseaux 5G était "méprisante à l'égard des opérateurs", concernant le dossier Huawei, qui n'est pourtant pas un fournisseur de l'opérateur historique en France.
Plusieurs recours ont par ailleurs été déposés contre le décret organisant la procédure d'attribution, notamment auprès du Conseil d'État, par des associations inquiètes d'un impact potentiel de la 5G, tant sur la santé que sur l'environnement.
AFP/VNA/CVN