La Chine et l'Inde sous la menace de la pollution aux micro-particules

La Chine et l'Inde comptent le plus de villes touchées par la pollution aux micro-particules, responsable de nombreux décès prématurés, selon un rapport publié mardi 25 février par Greenpeace et la branche de recherche de la société suisse IQAir.

>>En Inde et en Chine, 4 millions de morts par an à cause de la pollution

Un jour de forte pollution à Pékin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces deux pays regroupent près de 90% des 200 villes souffrant de hauts niveaux de pollution de l'air aux particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 micromètres), indique ce rapport, qui se base sur les données d'environ 5.000 villes à travers le monde. Les 10% restant se concentrent essentiellement au Pakistan et en Indonésie, selon le rapport.

Parmi les mégalopoles de 10 millions d'habitants et plus, la capitale indienne New Delhi était la plus contaminée aux particules fines PM2,5 en 2019, suivie par Lahore au Pakistan, Dhaka au Bangladesh et Calcutta en Inde. En prenant en compte l'exposition des populations, le Bangladesh est le pays souffrant le plus de la pollution à ces particules fines, dont le diamètre correspond à un trentième d'un cheveu humain. Leur petitesse leur permet de pénétrer dans le système sanguin via les poumons, entraînant de l'asthme, des cancers des poumons ou des maladies cardiaques.

Le Bangladesh est suivi par le Pakistan, la Mongolie, l'Afghanistan et l'Inde. La Chine arrive en 11e position. La majorité des sept millions de morts prématurés à travers le monde attribués par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à la pollution de l'air sont causées par les particules PM2,5, issues des tempêtes de sable, des feux de forêt, de l'agriculture, de l'industrie et de la combustion d'énergies fossiles.

Charbon, pétrole, gaz

L'OMS recommande de ne pas dépasser une concentration de particules fines PM2,5 de 25 microgrammes par mètre cube d'air en moyenne journalière.

Des écoliers indiens portent des masques avec le message "Si vous ne tuez pas la pollution, elle vous tuera", à New Delhi.
Photo : AFP/VNA/CVN

Une étude parue en 2019 estimait que la pollution de l'air pourrait être deux fois plus meurtrière que ce que l'on pensait, avec près de 800.000 morts par an en Europe, 2,8 millions pour la Chine et 8,8 millions dans le monde. Dans une vaste région allant du Nord de l'Inde au Centre de la Chine, respecter les standards de l'OMS augmenterait l'espérance de vie de six à sept ans, selon un indice (Air Quality Life Index) mis au point par des chercheurs de l'Institut de politique énergétique de l'Université de Chicago.

Parmi les 36 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Corée du Sud est le pays le plus pollué aux particules fines PM2,5, avec 105 villes parmi les 1.000 les plus mal classées. En Europe, la Pologne et l'Italie compte respectivement 39 et 31 villes. Il est plus difficile d'évaluer la situation en Afrique et au Moyen-Orient, faute de données. L'Afrique compte moins de 100 stations de mesures transmettant au public en temps réel les relevés de PM2,5, contre plus de 1.000 en Chine.

Le changement climatique a commencé à augmenter les risques pour la santé liés à ces particules, avec des feux de forêt plus intenses et des tempêtes de sable aggravées par la désertification, selon ce rapport. Le réchauffement du climat et la pollution aux micro-particules sont accentués par le même facteur : la combustion de charbon, de pétrole et de gaz.

Alors que le lien entre pollution de l'air et cancer du poumon était déjà bien établi, une étude récente montre que la plupart des morts prématurées sont causées par des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et d'autres types de maladies cardio-vasculaires.


AFP/VNA/CVN

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