Pas de répression contre des bonzes au monastère de Bat Nha

Le porte-parole du Comité populaire de la province de Lâm Dông (hauts plateaux du Centre), Vo Ngoc Hiêp, a répondu mardi au correspondant de l'Agence Vietnamienne d'Information sur le différend entre bonzes stagiaires du Village des Pruniers présents au monastère Bat Nha, chef-lieu de Bao Lôc.

Depuis le mois de mai 2008, le monastère de Bat Nha regroupe de nombreuses personnes qui sont des bonzes stagiaires du Village des Pruniers. Ils sont placés sous la responsabilité du bonze supérieur Thich Duc Nghi qui assure la gestion de ce monastère. L'organisation d'un cours religieux sans demander une autorisation à l'Église bouddhique du Vietnam et à l'administration compétente est illégale. Par ailleurs, ces adeptes ne se sont pas enregistrés en tant que résidents provisoires comme la loi l'exige. Aussi le bronze supérieur Thich Duc Nghi refuse de garantir cette activité religieuse. Les adeptes se sont vus demander à plusieurs reprises par le bonze supérieur Thich Duc Nghi de quitter le monastère de Bat Nha afin que ce lieu de culte lui soit restitué.

C'est parce qu'ils n'ont pas obtempéré que ce différend est né entre les bonzes stagiaires du Village des Pruniers et les bouddhistes de Bat Nha.

Pour faire pression sur ces stagiaires, plusieurs bouddhistes de Bat Nha se sont regroupés le 27 septembre pour leur demander encore une fois de quitter les lieux. Finalement, le lendemain, les bonzes stagiaires sont partis vers la pagode de Phuoc Huê, également située dans le chef-lieu de Bao Lôc, seule une partie d'entre eux retournait dans leur localité ou leur établissement d'origine.

C'est donc un litige purement interne aux bouddhistes du monastère de Bat Nha, qui concerne donc le bronze supérieur Thich Duc Nghi et les bonzes stagiaires du Village des Pruniers, de sorte que les autorités locales ne peuvent intervenir dans ces affaires. Dans cette affaire, elles ne peuvent qu'agir pour protéger l'ordre public, assurer la sécurité de la population et de leurs biens. Et c'est justement ainsi qu'ont fait les autorités locales qui ont réussi à encourager les bouddhistes de Bat Nha à ne pas agir illégalement, à ne pas porter atteinte à l'intégrité comme à la dignité humaine au regard des bonzes stagiaires du Village des Pruniers. Elles ont aussi demandé à ces derniers de respecter la loi comme le veut la charte de l'Église bouddhique du Vietnam, ainsi que de retourner dans leurs localités ou établissement d'origine. Et s'ils souhaitent pratiquer leur foi dans un nouveau lieu, ils doivent aussi respecter les règles de l'Église bouddhique du Vietnam comme la loi vietnamienne.

Il n'y a absolument pas d'obstruction ou de menaces au regard des bonzes du Village des Pruniers, a affirmé le bonze supérieur Thich Thai Thuân, dirigeant la pagode Phuoc Huê, laquelle abrite désormais 194 stagiaires de cette secte suite à leur départ du monastère de Bat Nha.

Thê Linh/CVN

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