Les migrants, moteur du développement

"Les migrants sont pour le Vietnam un moteur du développement socio-économique. Pourtant, leurs contributions ne sont pas suffisamment reconnues", a estimé Bruce Campbell, chef de la Représentation du Fonds des Nations unies pour les activités de population (UNFPA) au Vietnam.

Lors d'un colloque de 2 jours sur la migration et le développement humain, qui s'est clôturé le 6 octobre à Hanoi, Bruce Campbell a estimé que "de nombreux migrants devraient être aidés et protégés notamment par les décideurs politiques et les autorités de l'ensemble du pays".

Selon lui, "ces deux dernières décennies, l'exode rural a répondu à la plupart des besoins en travailleurs au service du développement industriel et de l'investissement étranger". Par exemple, à Hô Chi Minh-Ville, les migrants ont contribué à hauteur de 30% au PIB de la ville. Au Vietnam, le revenu total des migrants dans et hors du pays est estimé à 5,5 milliards de dollars par an.

Les études de l'ONU montrent que les migrants sont de plus en plus jeunes, et aussi qu'ils ont tendance à appartenir à une élite dans le commerce en zone rurale. Beaucoup ont ainsi suffisamment de capacités pour monter une PME.

Les migrants contribuent au développement socioéconomique du pays et aussi de leurs localités d'origine. Pourtant, ils restent plus pauvres que les habitants locaux. Selon une enquête sur la migration menée en 2004, le revenu moyen des migrants est de beaucoup inférieur à celui des habitants locaux. On estime que le taux de migrants au Vietnam est de 2,4%. L'Amérique du Nord restent la terre d'immigration préférée de la majorité des Vietnamiens (57,4%).

Pourtant, selon Bruce Campbell, les migrants rencontrent beaucoup de difficultés. N'ayant pas d'état civil, ils ne bénéficient pas suffisamment de services sociaux. C'est pourquoi, en termes de politiques, la migration doit être introduite dans la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et dans l'aménagement du développement socioéconomique. De plus, le rôle des migrants dans le développement socioéconomique doit être reconnu. Notamment, il faut leur fournir des services de protection sociale, en priorité à ceux ayant un bas revenu, aux femmes et aux enfants. L'exode rural pose aussi des défis à la société, par exemple une pression en matière d'infrastructures et d'autres services sociaux comme logement, éducation, soins de santé.

Selon le rapport annuel sur l'indice de développement humain (IDH) de l'ONU, rendu publique durant ce colloque, l'IDH au Vietnam continue de s'améliorer (0,720 points en 2008, 0,725 en 2009), ce qui classe le pays au 116e rang mondial. La longévité moyenne des Vietnamiens est désormais de 74,3 ans, le PIB annuel per capita de 2.600 dollars.

Huong Linh/CVN

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