>>JO de Tokyo : après le CIO, le Japon admet la possibilité d'un report
>>La pression monte sur le CIO pour un report des JO de Tokyo-2020
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, lors de sa conférence de presse à Ottawa, le 23 mars. |
Le Comité olympique canadien (COC) et son homologue paralympique ont annoncé dimanche soir 22 mars qu'ils n'iraient pas aux JO de Tokyo cet été et ont exigé leur report en raison de la pandémie de coronavirus, une décision "difficile" selon le Premier ministre canadien Justin Trudeau.
"Je sais que c'est déchirant pour beaucoup de monde, les athlètes, les entraîneurs, les équipes, les fans, mais c'était absolument la bonne décision à prendre", a estimé le Premier ministre lors de son point presse quotidien. "Et tout le monde devrait suivre leur exemple."
M. Trudeau a indiqué qu'il s'était entretenu de la question avec son homologue japonais Shinzo Abe dans la matinée. Lundi 23 mars, M. Abe a reconnu pour la première fois que la décision de reporter les Jeux de Tokyo 2020 "pourrait devenir inévitable" si la pandémie de coronavirus empêchait leur organisation dans des conditions sûres.
Le Canada a été le premier pays à prendre la décision de ne pas envoyer d'athlètes à Tokyo au cas où les Jeux s'y dérouleraient comme prévu cet été (24 juillet-9 août). L'Australie lui a immédiatement emboîté le pas.
Cette décision a été prise au nom de la santé et de la sécurité des athlètes, a dit le chef du COC, David Shoemaker. Les athlètes étaient, selon lui, placés dans une "situation intenable".
"D'un côté, on leur demandait de faire ce qu'ils doivent faire pour préserver leur santé et leur sécurité, ainsi que celle de leurs familles et leurs entourages, de l'autre d'avoir à l’œil leur entraînement et la possibilité que les Jeux olympiques puissent encore se dérouler en juillet".
"Ce qu'on a commencé à entendre beaucoup c'est à quel point cela mettait énormément de pression sur nos athlètes qui, franchement, étaient déchirés par ces messages contradictoires", a expliqué M. Shoemaker.
"Nous sentions que les athlètes étaient placés dans une situation intenable et que ce n'était pas approprié de leur demander de s'exposer à des risques (...) en pensant qu'ils devaient se préparer pour Tokyo", a-t-il déclaré.
"Nous croyons qu'il était temps de cesser de se concentrer sur les médailles d'or pour penser plutôt à la santé des athlètes et de leurs familles, et des Canadiens", a-t-il ajouté. "Notre meilleure recommandation c'est que les Jeux soient reprogrammés pour l'été 2021".